07.12.2016

Les passeurs bloquent toujours l'embarcadère

Ils prétextent un préjudice économique qu'ils n'ont pas encore prouvé.

Mercredi 7 décembre, bien que la saison touristique ait déjà débuté, les passeurs de Pinel bloquent toujours l’accès à l’embarcadère de Cul de Sac. Mardi après-midi, ils étaient reçus pas la préfète. Au cours d’une réunion qui a duré plus d’une heure ils ont répété ce qu’ils avaient avancé lundi au chef de cabinet et au directeur des Affaires maritimes lors de leur visite. Les quatre entrepreneurs ne veulent pas d’un cinquième et invoquent le préjudice économique que son arrivée leur causerait. Si la préfète veut bien les croire, elle leur demande de le démontrer.

L’aspect concurrentiel avait en effet été anticipé par la préfecture, justement pour éviter ce type de problème. En mai déjà, lorsqu'elles étaient en train d'étudier le dossier du fameux cinquième transporteur, les Affaires maritimes avaient demandé aux quatre passeurs les documents nécessaires à l’évaluation de la situation économique de leur activité. Or, depuis sept mois, ils n'ont toujours rien fourni aux autorités.

Pour l’heure, comme avancé par la préfète, ce blocage est préjudiciable aux restaurateurs de Pinel et aux touristes. Voire aux passeurs eux-mêmes.

Par ailleurs, après vérification auprès des affaires maritimes, les passeurs subissent des contrôles réguliers et respectent bien les règles de sécurité sur le trajet Cul de Sac/Pinel contrairement aux accusations lancées sur les réseaux sociaux.

Contrairement aussi à certains commentaires laissés également sur les réseaux sociaux, il ne s’agit pas non plus d’une affaire blancs/noirs ou locaux/métros puisque le cinquième passeur est un Saint-Martinois de Cul de Sac, comme les quatre autres.

Enfin, bloquer l’accès à l’embarcadère, pourtant public, et empêcher de travailler une personne satisfaisant toutes les conditions réglementaires n’est pas vraiment légal. Il s’agit d’un délit d’entrave et il appartient à la COM de saisir un juge en référé.

Fanny Fontan
2 commentaires

Commentaires

Ils ne peuvent démontrer un préjudice financier, cela signifie peut être qu'ils ne déposent pas de bilan, n'ont pas de billetterie et ne reversent pas la TGCA ?!!
L'attitude de la COM dépend de son degré de complicité ou pas . . .

oui ... les contrôles et le respect des règles de sécurité mais bien sur ... et la marmotte met le chocolat dans l alu tout ça tout ça ... vous n avez jamais pris la barque pour écrire ça sérieusement !?