16.09.2016

Démantèlement à Saint-Martin d’un trafic de clandestins au départ de la Martinique

Quinze passagers en situation irrégulière ont été découverts en début de semaine à bord d’un catamaran à Marigot, rapporte le parquet détaché de Saint-Martin.

Début septembre 2016 le nouveau groupe judiciaire de la police aux frontières de Saint-Martin a exploité un renseignement sur une filière d'immigration illégale, indique le parquet, lequel a ouvert une enquête préliminaire du chef d'aide au séjour en bande organisée et l’a confiée à la police au frontières (PAF).

Le 13 septembre les enquêteurs de la PAF ont surveillé les arrivées de voiliers et ont contrôlé à 15 heures un catamaran de loisir de 45 pieds, le Lorena, au mouillage devant Marigot. À son bord, quinze étrangers en situation irrégulière, soit quatorze Cubains (cinq femmes et un enfant de trois ans) et un Jamaïcain. Le bateau venait de Sainte-Lucie et se dirigeaient vers St Thomas dans les îles vierges américaines.

L’escale à Marigot devait permettre de débarquer quelques-uns d'entre eux et de faire un ravitaillement. Le catamaran était skippé par Wensley George, Dominicain né en 1984. Il était épaulé par le jeune Jamaïcain, titulaire du livret de marin.

Wensley George a été placé en garde à vue durant trois jours (régime de la criminalité organisée). De même que le Jamaïcain. Mais au bout de 48 heures, ce dernier a été mis hors de cause. L’enquête a révélé qu’il devait être débarqué à Saint-Martin, en situation irrégulière. Les autres passagers ont été interrogés et ont fait l’objet d’une mesure de renvoi dans leur pays.

L’ensemble des auditions ont permis de recueillir des informations sur une organisation élaborée de recrutement de candidats cubains à l'émigration vers les Etats Unis, devant se rendre à Sainte-Lucie, remettre leur passeport et payer 6 000 dollars pour espérer rejoindre St Thomas. L'organisation organisait la location de voiliers en Martinique et remettait aux skippers recrutés, comme Wensley George, un téléphone "ad hoc" leur permettant d'avoir les contacts strictement nécessaires à la prise en charge et au convoyage.

Wensley George a admis avoir déjà passé une soixantaine de personnes et gagné environ 800 € par convoyage. Il sera jugé ce vendredi 16 septembre en comparution immédiate à Basse Terre.

Par ailleurs, 2 000€ provenant du trafic ont été saisis sur le skipper et le voilier loué, il a été restitué à son propriétaire, de bonne foi.

Anonyme
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Commentaires

Ben ... Le ou la journaliste qui signe l'article se fait appeler "anonyme" ... Joli nom qu'Anonyme pour un ou une journaliste ...