11.01.2017

La saison des baleines a démarré

Elles viennent chaque année se reproduire entre Saint-Martin, Saint-Barth' et Anguilla et il est possible de les observer.

La saison d’observation des baleines a commencé. « Les mâles sont déjà dans nos eaux. Il y a environ deux semaines, divers clubs de plongée des deux côtés de l’île les ont entendus chanter » rapporte Julien Chalifour, Responsable du pôle Missions et suivis scientifiques. 

Le plateau formé par les îles de Saint-Martin, d’Anguilla et de Saint-Barthélemy est une zone de reproduction des baleines à bosse. Les mâles arrivent en premier et font leurs repérages afin de marquer leur territoire. Ils attendent l’arrivée des femelles pour parader. Il leur faut chanter le plus fort possible pour les attirer. «Chacun d’eux a sa mélodie propre, poursuit le scientifique, mais il y a également des modes qui changent au gré des années. Ils ne viennent pas tous des mêmes zones géographiques et vont d’abord s’accorder entre eux. Tout en se démarquant les uns des autres ils vont chanter ensemble comme des refrains. »

Une fois que les femelles seront là ils vont sauter jusqu'à cinq mètres de haut et frapper l'eau avec leur grandes nageoires pectorales pour faire du bruit et se faire remarquer. Si plusieurs mâles s’intéressent à la même femelle, ils formeront un groupe autour d’elle. La remporteront ceux qui seront les plus impressionnants physiquement, et aussi ceux qui resteront en dernier, soit les plus endurants.

Où les observer ?

A partir de 10 mètres de profondeur on peut avoir la chance d’observer les baleines à bosse qui mesurent 15 mètres de long en moyenne. Pour les cachalots, il faut des eaux plus profondes et on en croise généralement vers Saba, Ste Eustache ainsi qu’autour de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy.  

L’idéal est d’observer les cétacés en mer. Ceux qui ne possèdent pas leur propre bateau peuvent recourir aux services d’un prestataire. Il suffit simplement de s’assurer que ce dernier ait suivi une formation adéquate qui l’ait sensibilisé aux techniques d’approche et au respect des animaux marins.

Pour ceux qui ont un bateau, la Réserve naturelle recommande de ne jamais couper la route aux mammifères marins, les approcher doucement par le flanc (côté) afin de limiter l'impression de poursuite. Eteindre les moteurs s’ils viennent à vous, et si vous vous trouvez en marche à leur hauteur, il vaut mieux naviguer entre eux et le continent afin de limiter les risques d’échouage. Restez à une distance minimale de 100 m et une vitesse maximum de 5 nœuds. Enfin, il convient bien sûr de ne pas les suivre pendant des heures pour ne pas les harceler, et de baisser sa musique, la nuisance sonore se propageant plus vite dans l’eau que dans l’air.

On peut également les observer depuis la côte, notamment d’un point de vue élevé donnant sur le canal entre Saint-Martin, Saint-Barth et Anguilla, comme la baie Lucas. 

Le grand dauphin est une autre des principales espèces à fréquenter nos eaux. Mais son comportement et ses habitudes sont encore peu connus dans les îles du Nord. 

Pour tout complément d’information contactez Romain Renoux de la Réserve Naturelle de Saint-Martin, en charge de la représentation locale du sanctuaire de mammifères marins AGOA ou consultez La Réserve naturelle précise par ailleurs être preneuse d'images faites par les observateurs, ainsi que des dates et lieux d’observation, afin de venir compléter le catalogue d’images permettant d’identifier les individus fréquentant nos eaux. 

 

Crédits photo : Réserve naturelle de Saint-Martin (observation terrestre)

Fanny Fontan