03.11.2016

Alain Richardson apporte son soutien aux commerçants de Marigot

Alain Richardson, "For the Love of St-Martin", critique la COM pour sa gestion des travaux dans Marigot.

L’état de vétusté des réseaux d’eau et d’assainissement du territoire est un vrai problème qui depuis des années pèse sur les dépenses de la Collectivité mais aussi sur celles des consommateurs que nous sommes. En effet, vues les casses et les fuites sur le réseau d’eau potable (nous coûtant tous très cher), les débordements réguliers des égouts au centre-ville, les odeurs nauséabondes quasiment à chaque coin de rue, le refoulement des eaux pluviales et les déversements des égouts dans les canalisations des eaux pluviales, il est clair qu’il y avait de vrais risques et que se posaient de vraies questions sanitaires et même de santé publique. Les travaux en cours, menés depuis de très nombreuses semaines à Marigot, ne sont donc pas un luxe.

Toutefois, compte tenu de l’impact prévisibles de tels travaux sur :

- la vie de la population (notamment les riverains, les commerces, les administrations etc..),

- sur la circulation et donc les embouteillages et difficultés pour se garer qu’ils engendrent,

- en matière de salubrité (impossibilité de collecter les ordures ménagères et autres déchets)

- sur la vie économique (absence de clients résidents et touristes et donc perte de chiffre d’affaires, charges fixes incompressibles pour les entreprises, etc..).

On aurait pu penser que ceux qui à la Collectivité nous gouvernent (gouverner c’est prévoir) se seraient montrés compétents en anticipant les conséquences négatives, pénalisantes et paralysantes de tels travaux ; et ou à défaut qu’ils seraient au moins montrés sensibles aux difficultés engendrées pour les résidents et surtout les commerçants et autres professionnels du centre-ville. Malheureusement, force est de constater qu’ils n’ont aucune conscience de la conjoncture économique du territoire, ni connaissance du monde des affaires et pire ils démontrent une désinvolture face aux difficultés récurrentes, à la fragilité et vulnérabilité des entreprises de notre territoire (en particulier celles du centre-ville de Marigot).

Il est manifeste donc que ce que l’on appelle à tort ou à raison une « attitude de fonctionnaire et ou d’administration » sévit dans la prise de décision à la tête de notre Collectivité et de ses satellites. Pourquoi n’avoir pas prévu et ou privilégié la réalisation d’une part essentielle de ces travaux en fin d’après-midi, le soir, les weekends et même les jours fériés afin de nuire le moins que possible à la vie des administrés et à la vie des affaires ?

Je les entends déjà m’opposer la question des coûts supplémentaires.

Mais qui a pensé une seconde aux pertes de chiffres d’affaires, aux coûts salariaux (car les emplois sont maintenus même quand il n’y a aucun client pendant des jours voir des semaines), aux autres dépenses incompressibles (loyers, etc..) auxquels doivent faire face les entreprises durant toute cette période ? Qui a pensé qu’en absence ou de baisse d’activité durant cette période pour les entreprise ce sont aussi des pertes de recettes pour la Collectivité (pas ou peu de TGCA, pas ou moins d’impôt sur les bénéfices et d’impôt sur le revenu, encaissement plus difficile du droit de licence et contribution des patentes, ect..) ? (je ne parle même pas des difficultés pour rembourser les échéances d’emprunt, pour payer les cotisations sociales, etc..)

Au-delà, ce qui est incompréhensible et regrettable est que depuis le début des travaux (rue du palais de justice puis rue de la liberté) malgré le remplacement depuis des semaines des canalisations sur ces rues, à ce jour elles demeurent des chantiers à ciel ouvert donnant une image d’abandon. Pourquoi, ne sont-elles pas déjà remises totalement en état et préparées pour une réouverture (marquage, embellissement, etc..) alors que les travaux ont désormais commencé rue du président Kennedy ?

Notre territoire ne peut et ne doit plus perdre d’entreprises, notre tissu économique ne doit et ne peut plus se fragiliser surtout suite à des décisions et ou des errements de l’autorité publique.

J’appelle donc la Collectivité :

- à mettre en place un plan d’urgence en faveur des entreprises affectées par ces travaux afin d’éviter qu’elles ne continuent à souffrir et à se fragiliser. Parmi les mesures possibles et ou souhaitables (remise de la part du droit de licence et contributions des patentes due au mois de novembre ; octroi de délais pour payer les dettes fiscales en cours ; abandon d’une partie de la TGCA ) ;

- à donner des consignes de clémence aux services fiscaux ainsi qu’à la Trésorerie de St-Martin.

- à solliciter le Représentant de l’Etat, les services fiscaux de l’Etat ainsi que les organismes sociaux afin de les sensibiliser sur les difficultés que connaissent les entreprises du centre-ville du fait des travaux prolongés à Marigot. C’est un minimum mais surtout cela rassurera le monde économique qui depuis de trop longues années résiste dans l’espoir de jours meilleurs.

Anonyme
3 commentaires

Commentaires

Alain Richardson !!! n'étes vous pas l'ancien président de la collectivité ?
Celui qui a mis en place les élus actuels ?
Alors par pitié, Monsieur l'ancien président, un peu de pudeur....
Vous êtes responsable, autant que cette équipe de bras cassés qui nous gouverne, de tout ce qui se passe à St Martin...
Mais vous ne préparez vous pas votre campagne électorale??

même si j ai un nom similaire , je ne suis pas de sa famille.Il a raison de s’élever car personne ne le fait a ce jour.tout le monde est dans son petit coin mais personne pour montrer les dérives qui ne sont pas celle des élus mais des employés de la COM qui sont ingérables.

Mais enfin, le sujet des travaux porte sur des réseaux d'eau ! Donc du ressort de l'établissement des eaux, pas de la collectivite !!!