13.10.2016

Modifier le POS pour permettre des projets touristiques sur l’îlet Pinel

Les élus doivent délibérer ce matin sur une modification simplifiée du POS.

Depuis plusieurs semaines, l’information d’un projet de construction d’un établissement hôtelier sur l’îlet Pinel circulait. Nous avions interrogé début septembre Wendel Cocks en charge du pôle de développement économique à ce sujet et il nous avait répondu ne pas être au courant. Pourtant, le projet existe bel et bien. Il s’agit d’un écolodge de cinq étoiles porté par une société dont l’un des actionnaires est un Saint-Martinois.

L’une des premières conditions à sa réalisation est la modification du plan d’occupation des sols (POS) afin de permettre le développement touristique sur certaines parcelles de l’îlet. Aussi les élus du Conseil territorial sont-ils invités aujourd’hui à débattre sur une procédure simplifiée du POS.

L’îlet Pinel est «un haut lieu du tourisme saint‐martinois, l’îlet Pinel est un lieu paradisiaque, mais souvent envahi, qui redevient une île déserte à 16h30 chaque jour, après le départ de la dernière navette», commente la Réserve naturelle sur son site internet, qui en assure la protection. Les activités sont ainsi très réglementées.

Pour mémoire, les restaurants avaient été sommés il y a quelques années de se mettre en conformité avec la loi. S’ils voulaient obtenir une autorisation d’occupation temporaire (AOT) pour pouvoir exercer sur la plage de Pinel, ils devaient réaliser des aménagements. Des trois restaurants qui existaient à l’époque, le Karibuni et le Yellow beach avaient rempli ces conditions comme la mise aux normes pour le traitement des effluents. Ils avaient aussi dû renoncer à certains équipements (bar les pieds dans l’eau) et réduire le nombre de transats sur la plage. Mais en contre partie ils ont reçu une AOT.

Seul The Key s’était opposé. L’affaire avait alors été portée devant le tribunal administratif lequel avait ordonné en avril 2012 la démolition de l’établissement. Une décision qui avait été confirmée en appel en novembre de la même année et appliquée en juillet 2013.

 

(crédit photo : la Réserve naturelle de Saint-Martin)

Estelle Gasnet