05.10.2016

Un plan Eau pour une gestion durable de la ressource bleue

Selon les directives de l’État, Saint-Martin réfléchit à la mise en place de son plan Eau.

Les ministres de l’Environnement et des Outre-mer ont annoncé le 26 avril dernier un plan d’action pour les services de l’eau et de l’assainissement en Guadeloupe, Guyane, Martinique, La Réunion, Mayotte et Saint-Martin. Chaque territoire est ainsi invité à mettre en place une stratégie en la matière visant à améliorer la gestion de l’eau. La préfecture et la collectivité se sont ainsi réunies mardi 4 octobre pour en discuter avec à leurs côtés différents partenaires (agence régionale de santé, agence française de développement, caisse des dépôts et consignations, etc.).

«Ce plan nous intéresse énormément», a confié Louis Fleming en sa qualité de président de l’établissement des eaux et de l’assainissement de Saint-Martin (EEASM). «Notre réseau de canalisation est en très mauvais état et ce plan va nous permettre d’avoir des aides supplémentaires pour améliorer les conduites», a-t-il poursuivi.

Néanmoins, l’ambition de ce plan eau est beaucoup plus large. «Nous devons avoir une gestion globale de la ressource en eau», conçoit René-Jean Duret, conseiller territorial représentant la présidente Aline Hanson à la réunion. «Nous avons en effet une vision assez réductrice de la gestion de l’eau qu’est la désalinisation, la distribution et assainissement. Nous devons changer ce prisme», admet également la préfète Anne Laubies pour qui il est aussi important de «donner les moyens de travailler à l’EEASM».

Si chacune des parties convient que «d’énormes investissements sont à réaliser à Saint-Martin», elles considèrent en outre qu’il faut aussi réfléchir aux moyens à mettre en œuvre pour les réaliser. «Il ne faut pas se focaliser uniquement sur les investissements», a voulu faire admettre François Cola Belcour, expert de la mission interministérielle Eau du Conseil Général de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Espaces Ruraux qui accompagne Saint-Martin dans l’élaboration de son plan Eau. «Il faut penser les investissements comme des solutions de gestion durable. Il faut trouver le juste équilibre d’une politique d’investissement avec des solutions durables et des techniques financières», a-t-il poursuivi.

Ce mardi, la préfecture et la collectivité ont discuté des orientations stratégiques et des lignes directrices du futur de ce contrat, lequel va devoir être rédigé. Un comité de pilotage va valider une stratégie et l’agence française de développement élaborera un contrat-cadre. Les moyens financiers seront ensuite définis.

Estelle Gasnet