Reprise d'Air Antilles : la majorité répond à la Team Gibbs
Suite aux interrogations de la Team Daniel Gibbs quant à la reprise d’activité de la compagnie Air Antilles par une nouvelle société d’économie mixte composée par la Collectivité et le groupe Cipim, la majorité répond via un communiqué.
Tout d’abord, la majorité a souhaité rappeler que «sans la Collectivité de Saint-Martin et la société Cipim, la reprise en plan de cession d'Air Antilles se serait terminée par une liquidation judiciaire, avec deux conséquences majeures : la disparition d'une compagnie aérienne locale et le licenciement de son personnel ainsi que la fin de toute concurrence et donc le monopole d'Air Caraïbes avec les conséquences tarifaires induites pour les habitants de la collectivité ».
Concernant l’obtention du certificat de transport aérien (CTA), la majorité affirme «avoir toujours été parfaitement claire et transparente sur le fait que l'obtention du CTA était par définition un chemin difficile qu'il fallait emprunter au plus vite, dès l'arrêté du plan de cession ». Et de préciser : «Il a donc fallu non seulement rassurer la DGAC et l'ensemble des autorités aériennes mais également s'assurer que les appareils pouvaient voler et être conformes techniquement aux normes essentielles de sécurité. Rassurez-vous néanmoins, la compagnie Air Antilles va pouvoir très prochainement revoler avec une organisation optimale et des conditions de sécurité qui ont été appréciées et qui permettront à tous de pouvoir voyager. »
Au sujet du montant investi par la COM, la majorité répond qu’il s’agit «d’un investissement pour le territoire, son activité économique et ses passagers. Cet investissement sera qui, plus est, remboursé du fait de l'activité de la compagnie ».
A la Team Gibbs qui demandait le montant des charges fixes mensuelles, la majorité réplique : «vous reprochez les coûts fixes inhérents à toute compagnie aérienne, qui continue à courir en attendant l’obtention du CTA. Que souhaitiez-vous ? Un licenciement collectif ? l’Enterrement de la seule compagnie en mesure d’offrir une concurrence à Air Caraïbes et donc d’enrayer l’envolée des prix des billets ? ». Sans donner toutefois le montant.
La majorité veut préciser que le partenariat entre la COM et Cipim «permet de bénéficier de la force de la Collectivité pour le financement de projets, et de celle du privé pour sa gestion rigoureuse et sa capacité à développer. Le montage mis en place n’a pas évolué depuis les premières délibérations sur le sujet. Dès septembre 2023, la Collectivité a affirmé haut et fort qu’il n’y aurait pas d’interférence politique dans la gestion de cette société. La présence opérationnelle d’un opérateur professionnel reconnu est en cohérence avec cette volonté. Les six mois écoulés démontrent d’ailleurs le bien-fondé de ce partenariat. Critiquer une alliance qui non seulement a convaincu le tribunal mais convainc aujourd'hui les autorités de l'aviation civile est là encore une démonstration de votre intention : semer le trouble là où, au contraire, il devrait y avoir unité sur un tel projet d’intérêt public majeur pour St Martin et ses habitants.
Enfin, les élus assurent de ne pas avoir renoncer à leur «objectif de prix maîtrisés des billets ». «Notre souhait est de trouver le point d’équilibre de sorte que le prix des billets ne grimpe pas en flèche du fait d'une absence de concurrence sans pour autant faire porter le coût par l’ensemble des Saint-Martinois ».