08.09.2023

Rentrée des classes : le point sur les situations des établissements Éliane Clarke et Soualiga

La rentrée des classes débutait ce lundi 4 septembre, et à Saint-Martin elle a été «relativement réussie, même s’il y a encore quelques difficultés dans certains établissements», reconnaît Dominique Louisy, vice-présidente de la collectivité (COM) en charge du développement humain et de la citoyenneté.

Les derniers chiffres des effectifs de la Collectivité ne sont pas encore précis, en raison des ajustements qu’il y a toujours en début du mois, mais cela devrait se stabiliser d’ici quelques semaines. 1 285 élèves sont inscrits en maternelle, 2 151 en élémentaire, 602 au collège Soualiga, 900 élèves au collège Mont des accords, 600 au collège la Roche Gravée de Moho, entre 700 et 800 au lycée Daniella Jeffry et entre 850-900 au lycée Robert Weinum.

École Éliane Clarke

Suite au décès de Frédéric Peuron, directeur de l’école Éliane Clarke, début août, une partie du personnel de l’établissement a protesté contre la nomination de la nouvelle directrice issue de l’école Siméone Trott. La rentrée n’a donc pas eu lieu pour ces enfants le 4 septembre.

À ce sujet, mercredi lors de la conférence de presse, la vice-présidente de la COM a indiqué qu’il y avait actuellement une personne en fonction faisant office de directrice en attendant la nomination d’une directrice ou d’un directeur.  Autrement dit, la directrice venant de Siméone Trott n’assurera pas le poste de directrice à Éliane Clarke.

Collège Soualiga

Si la rentrée des classes a eu lieu ce lundi au collège Soualiga, elle ne s’est pas poursuivie comme prévue. En effet, les collégiens ont été renvoyés chez eux mercredi matin après que des membres du corps professoral ont exprimé leur mécontentement et inquiétude quant à l’état d’un des bâtiments du collège.

Le SE-Unsa Saint-Martin et le SNES FSU Saint-Martin ont alerté sur la situation alarmante des salles modulaires du collège. Le 15 juin dernier, «des bruits inquiétants et des fissures apparentes ont fait sortir élèves et professeurs des salles modulaires de la cité scolaire (installées lors de la mandature précédente, en 2018, dans des conditions douteuses de construction)», exposent les syndicats dans un communiqué de presse. Pour rappel, ce bâtiment modulaire a été installé au sein de l’établissement après le passage de l’ouragan Irma, il y contient six salles concerne un peu plus de 160 élèves.

«Nous avons alors tout de suite alerté le vice-recteur lors d’un entretien en délégation. Les collègues concernés ont effectué le signalement de danger grave et imminent auprès de leur administration, ce qui aurait dû déclencher la procédure de comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), à savoir la venue d’une commission afin de statuer sur la dangerosité signalée. La principale du Collège a également demandé la venue de cette commission», poursuivent les syndicats. «Pourtant, depuis, aucune nouvelle des services de l’éducation, et les collègues refusent donc d’accueillir les élèves dans ces salles pour des raisons évidentes de sécurité  », indiquent-ils.

Ainsi, la vice-présidente de la Collectivité et ancienne syndicaliste des enseignants a rencontré l’équipe éducative de Soualiga mardi 5 septembre.

Le Se Unsa et le SNES FSU demandent aux services de l’éducation nationale de réagir le plus rapidement possible, dans l’intérêt des élèves. Dès lors, Harry Christophe, vice-recteur des îles du nord et Louis Mussington, président de la Collectivité se sont rendus sur place mercredi pour échanger avec l’équipe scolaire.

«Les enseignants ont exercé leur droit de retrait car ils ne se sentent pas en sécurité dans le bâtiment. Mercredi, le rectorat et la COM ont pris les mesures en déclenchant la commission mixte de sécurité afin d’effectuer une expertise sur le bâtiment en question» , annonce Dominique Louisy. «Si les enseignants et les enfants se sentent en danger nous ne prendrons aucun risque et ferons tout notre possible pour assurer la sécurité en prenant les précautions nécessaires et éviter tout drame», convient Dominique Louisy. La commission d’experts devrait être sur les lieux ce vendredi.

Si la commission ordonne des travaux importants sur le bâtiment, tous les collégiens ne pourront pas faire leur rentrée dans l’établissement lundi 11 septembre, explique Dominique Louisy. «Nous avons des solutions en tête, nous cherchons des bâtiments provisoires si nous sommes dans ce cas de figure», ajoute-t-elle. Mais, le président de la COM insiste : «nous laissons la décision aux autorités académique sur la date de la rentrée». Pour l’heure, nous ne savons pas encore si la date de rentrée est maintenue au 11 septembre au collège Soualiga.

Par ailleurs, les syndicats dénoncent le problème de salles qui s’ajoute à la désorganisation administrative. « Pas de principal adjoint et une seule CPE, ainsi qu’un manque d’assistants d’éducation », indiquent-ils.

Siya TOURE