Un député martiniquais sollicite une "aide au développement de véhicules décarbonés dans les outre-mer"
Le député martiniquais, Marcellin Nadeau, a appelé l'attention de la ministre de la transition énergétique sur le développement de la voiture électrique dans les outre-mer. «Le véhicule électrique illustre tous les maux dont souffre les outre-mer où règne une forte dépendance à l'extérieur et aux énergies fossiles, même si des efforts sont faits pour aller vers un mix énergétique renouvelable et autonome », conçoit-il.
Selon lui, «ces maux viennent essentiellement d'un manque de volonté politique, comme l'absence de volet outre-mer dans la loi sur l'accélération des énergies renouvelables l'a malheureusement éloquemment souligné ». Il estime que «la sortie des dépendances, outre-mer comme ailleurs, passera inévitablement par la mise en œuvre d'une politique forte, aujourd'hui absente, notamment autour d'une réflexion sur la fiscalité et sur une partie des recettes des collectivités locales assises toujours sur les hydrocarbures et l'importation de véhicules carbonés, ainsi que par des investissements massifs portant la transition énergétique ».
« Le cas du développement de la voiture électrique est symptomatique outre-mer », insiste-t-il. La voiture électrique représente 3 % du parc automobile réunionnais et à peine plus aux Antilles. «Il n'y existe qu'une borne de recharge pour 4600 habitants à la Réunion, une pour 2900 en Guadeloupe et une pour 3900 en Martinique quand il y en a une pour 600 habitants en Ile de France », rapporte-t-il à la ministre.Pour Marcellin Nadeau, «ce retard n'est pas dû au hasard ». « Il est systémique: l'absence de bornes de recharge rend l'achat de véhicules électriques aléatoire et cher, peu intéressant, mais l'absence d'achat de véhicules n'incite pas à augmenter le nombre de bornes de recharge », convient ce qui préconiserai un soutien fiscal à l'investissement outre-mer dans ce secteur. Il demande alors à la ministre «si elle serait favorable à rendre éligible aux crédits et réductions d'impôts les investissements réalisés en faveur des bornes de recharge électriques en outre-mer, en prévoyant par exemple une durée d'amortissement réduite de 25 ou 50 % pour les véhicules électriques de location de tourisme ».
La question a été publiée au journal officiel de la république ce jour et n’a pas encore reçu de réponse.