11.04.2023

Reconstruction du stade et du centre culturel de Sandy Ground : des projets qui ont du mal à émerger

Le stade Albéric Richards et le centre culturel de Sandy Ground fortement endommagés par le passage de l’ouragan Irma, font partie des bâtiments dont la Collectivité est propriétaire, qui n’ont pas encore à ce jour fait l’objet d’un programme de réhabilitation.

Stade Albéric Richards

En 2018, la précédente mandature avait évoqué un projet de «complexe sportif d’excellence [qui] regrouperait des infrastructures pour l’entrainement de haut-niveau notamment une piscine olympique de 50 mètres». Le directeur de la Jeunesse et des Sports à la COM avait confié travailler sur le dossier ; dossier qui n’a pas abouti. Puis, les réflexions ont évolué, le projet de piscine olympique a été déplacé à Concordia puis à la Savane. Et depuis aucun n’a émergé. Les seuls travaux engagés ont porté sur la démolition des tribunes.

En 2022, la Collectivité a demandé une subvention dans le cadre du fonds européen d’investissement (FEI) et a été notifiée de l’obtention de 500 00 euros de la part de l’Etat en mai. Puis, le 15 septembre, la même année, le conseil exécutif a approuvé «la première phase de travaux de rénovation et d’aménagement» du stade pour un coût de 1,6 million d’euros dont les deux tiers devaient être financés par la COM (1,05 million inscrit au budget 2022) et le tiers restant par la subvention de l’Etat (FEI). Cette première phase devait consister en des «travaux de reconstruction de la clôture».

En décembre 2022, le conseil exécutif a de nouveau approuvé une «première phase de travaux de rénovation et d’aménagement» du stade pour un coût, cette fois, nettement supérieur, soit 18,38 millions d’euros. La COM a également sollicité le cofinancement de l’Etat à hauteur de 50 %, soit 9,19 millions d’euros. Le conseil exécutif a en outre validé l’inscription de la part de la COM (9,19 millions d’euros) au budget 2023.

Le budget primitif de la COM a été débattu par les élus le 31 mars dernier mais cette somme ne figurait pas dans le document ; seuls 150 000 euros ont été inscrits et votés afin de financer des travaux de clôture et ainsi «sécuriser» le site qui est «squatté».

Les services de la COM ont précisé que la réhabilitation du stade nécessitait plusieurs études : de faisabilité et d’avant-projet. Les premières seront réalisées par le service d’ingénierie de la COM et les secondes serviront de base au concours d’architecte. Ce concours permettra de sélectionner le projet de reconstruction. Suivra la phase administrative de la commande publique (appels d’offres) pour sélectionner les entreprises qui interviendront sur le chantier. «C’est un process très long », ont confirmé les services ; l’étape du concours d’architecture prenant un an.

Centre culturel

La reconstruction du centre culturel n’est pas non plus à l’ordre du jour. La COM a sollicité une subvention dans le cadre du fonds européen d’investissement (FEI) et est toujours en attente de la réponse. Souhaitant conserver le bâtiment, la COM a commandé et reçu des études de structure mais doit encore réaliser des études de sol et de faisabilité. Tout comme la reconstruction du stade, celle du centre culturel est «un projet de grande envergure» dont l’une des premières étapes sera un concours d’architecte.

Quant au bâtiment qui abritait le cinéma, le COM a rappelé ne pas être en mesure encore de pouvoir démolir en raison d’amiante détectée, ce qui nécessite des interventions spécifiques.

Estelle Gasnet