18.03.2023

Plus de 10 km de course-poursuite avec les gendarmes, qui se finit en partie hollandaise

« Dans la nuit de mercredi à jeudi, vers  heures, une patrouille de gendarmerie est sur la route de la Savane quand elle aperçoit un véhicule au comportement étrange. Correspondant au type de voitures volées fréquemment sur Saint-Martin, les gendarmes décident de procéder au contrôle du véhicule. Dès lors qu’ils actionnent leur gyrophare, le véhicule fait demi tour et roule à très vive allure en direction de Grand Case », rapporte la gendarmerie.

« Le conducteur du véhicule coupe ses feux dans Grand Case pour échapper à la patrouille, qui, bien que roulant à plus de 100 km/h, parvient difficilement à rattraper la voiture des fuyards qui n’hésitent pas à faire des embardées pour empêcher les gendarmes de les doubler », poursuit le lieutenant-colonel Wintzer.

A plusieurs reprises, des véhicules tiers sont croisés et les accidents sont évités de peu, le véhicule des fuyards roule toujours tous feux éteins à plus de 140km/h. Une seconde patrouille part renforcer la première qui découvre que le véhicule vient de faire une sortie de route sur les hauts de la Baie orientale après un périple de 6 km.

Les gendarmes sortent alors de leur véhicule sérigraphié et font immédiatement les sommations en demandant au conducteur de couper le contact. «Alors qu’un gendarme est en appui sur l’avant du véhicule, le chauffard récalcitrant décide de redémarrer. Le gendarme n’a pas le temps de se retirer complètement, est percuté et s’effondre au niveau du pare choc entraînant une riposte de la part de son camarade qui fait usage à deux reprises de son arme à feu », explique le lieutenant-colonel.

Au même moment, la deuxième patrouille de gendarme arrive sur les lieux et se fait percuter sur le flanc droit du véhicule. Elle continue de suivre le véhicule des fuyards, qui poursuit sa route à travers Quartier Orléans malgré l’explosion d’un de ses pneus et les multiples embardées.

Conformément aux accords de  coopération policières, les gendarmes français maintiennent le suivi du véhicule coté hollandais jusqu’à ce que ce dernier fasse une sortie de route. Les occupants du véhicule en fuite, n’ayant pas de ceintures attachées, et devant la violence du choc, sont immédiatement pris en charge par les gendarmes qui leur prodiguent les premiers gestes de secours jusqu’à l’arrivée de la police de Sint Maarten, la KPSM.

La conductrice du véhicule a été présentée devant le tribunal de proximité en comparution immédiate vendredi 17 mars pour le refus d’obtempérer et les violences sur un militaire de la gendarmerie. Son audience a été reportée au 21 avril sur les demandes de la défense et est placée sous contrôle judiciaire d'ici là.

Le militaire blessé a été hospitalisé. Il est depuis sorti avec 4 jours d'ITT.

« La gendarmerie rappelle que toute personne est tenue de se conformer aux ordres de ses personnels qui agissent dans le strict respect du cadre légal et sous le contrôle du procureur de la république », indique le chef d’escadron.

Selon les premiers éléments, le véhicule n’était pas volé.

Anonyme