05.09.2022

Earl a aussi été un ouragan en 2010

Un phénomène climatique est baptisé lorsqu’il atteint le stade de la dépression tropicale. Les prévisionnistes lui attribuent alors un numéro. Puis s’il continue de se renforcer pour devenir une tempête, les prévisionnistes vont alors lui donner un nom. Six listes ont été constituées comprenant 21 prénoms chacune. Elles sont reprises cycliquement tous les six ans, aussi des phénomènes peuvent-ils porter le même nom. Tel est le cas de la tempête qui est passée samedi et dimanche au nord des îles du Nord. La tempête a été nommée Earl comme l’avait été un ouragan en 2010, ouragan qui avait impacté Saint-Martin. C’était à la fin du mois d’août.

Mercredi 25 août 2010, une onde tropicale sortie d’Afrique, devient une dépression puis une tempête en quelques heures. Earl est née. Trois jours plus tard, le phénomène se situe à 1000 km de la Désirade, se déplace vers l’ouest et les prévisionnistes commencent à penser une trajectoire vers les îles du nord.

Le dimanche 29 août Earl est classé ouragan de catégorie 1 le matin, puis de catégorie 2 en début de soirée. Il génère des vents de 160 km/h en moyenne avec des rafales de 200 km/h environ. Le lundi 30 août Earl devient un ouragan de catégorie 3, son œil passe à moins de 50 km au nord-est de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy.

Le vent atteint 170 km/h en rafale à Gustavia. Une grosse houle (6 mètres mesurée par un navire au large) et une importante la marée de tempête (estimée entre 2 et 3 m) sont observées. A Saint-Barthélemy, le port de Gustavia est submergé et la gare maritime complètement inondée. 86 mm de précipitations sont enregistrés à Grand Case et 80 mm à Saint-Jean au cours de l’épisode.

«La houle et le vent provoquent d’importants dégâts à Saint-Martin : les deux tiers de la partie française sont ainsi privés d’électricité et la totalité privée d’eau. Routes et quartiers sont inondés. Les liaisons aériennes sont suspendues », rapporte Météo France.

En fin de journée du lundi 30 août, Earl a quitté les Antilles et poursuit sa route vers l’Amérique du Nord.

Retrouvez cet article dans le magazine Cyclone : êtes-vous prêt ?, proposé par la rédaction du Soualigapost. Pour le consulter ou le télécharger : cliquez ici.

Estelle Gasnet