25.05.2022

L’auteur de 3 viols commis à Saint-Martin toujours recherché 3,5 ans après les premiers faits

Ce mercredi, la cour criminelle de Guadeloupe a reconnu Francis Troy coupable des trois viols qu’il a commis en 2018 et 2020 à Saint-Martin et l’a condamné à une peine de vingt ans de réclusion criminelle.

Grâce à plusieurs témoignages, Francis Troy avait été identifié par les gendarmes comme l’auteur présumé de deux viols commis début et décembre 2018. Il avait aussi été reconnu par ses deux victimes. L’enquête avait révélé qu’il avait quitté l’île début 2019 et qu’il faisait régulièrement des allers-retours entre son île natale et Saint-Martin via l’aéroport Juliana. Un mandat de recherche avait alors été lancé.

Selon la gendarmerie, une «notice rouge Interpol» avait également été émise dans la mesure où le mandat de recherche n’était valable qu’en Europe et que les îles avoisinantes ne font pas partie de l’Europe. En théorie, si l’individu se présentait à des forces de police lors d’un contrôle à l’aéroport ou ailleurs, les policiers auraient dû le signaler à la gendarmerie française. Ce qui n’a pas été le cas pour des raisons inexpliquées.

En 2020, Francis Troy se trouve à nouveau en partie française de l’île et abuse sexuellement d'une autre femme. Une nouvelle enquête est ouverte. La troisième victime ne peut pas identifier l'auteur de son agression car celui-ci portait un masque. Toutefois, des détails physiques et l'analyse des prélèvements de son ADN ont permis de l’identifier. Parmi les détails cités par les victimes, l’homme a une dent en or et «des billes sur son sexe». Les trois dossiers sont joints et le mandat de recherche est prolongé.

Francis Troy a été renvoyé devant la cour criminelle de Guadeloupe aujourd’hui. Il a été jugé en son absence et condamné à la peine maximale, soit vingt ans de prison. La cour a également prononcé un mandat d’arrêt international. Si l’homme est arrêté, le jugement devait lui être notifié. S’il ne l’accepte pas, il devra être rejugé en sa présence.

Dans le cadre d’autres faits, la police de St Kitts avait lancé un mandat de recherche à l’encontre de cet homme début 2021 et l’avait arrêté quelques jours plus tard pour le placer en garde à vue. Mais la gendarmerie française n’en avait pas eu connaissance. Il avait déjà été condamné à St Kitts pour des faits viols, il avait écopé d’une peine de dix ans de prison en appel au début des années 2010.

Ce matin, deux victimes étaient présentes au procès et étaient accompagnées par l'association Trait d'Union France Victimes.

Estelle Gasnet