25.04.2022

Prochaine étape : le casse-tête politique des législatives

En juin les Saint-Martinoises et Saint-Martinois seront appelés de nouveau à aller à voter pour les législatives. Avec les Saint-Barths, ils devront élire celui ou celle qui représentera les deux îles au sein de l’Assemblée nationale. Si au Sénat, chacune d’elles dispose d’un élu, à l’Assemblée nationale un candidat unique est investi pour les deux territoires.

Au niveau national, les Français vont devoir décider de donner ou non une majorité à Emmanuel Macron réélu président de la République en votant pour les candidats investis par son parti dans les circonscriptions ou pour les candidats d’autres partis.

A Saint-Martin dimanche, Marine Le Pen est arrivée largement en tête avec plus de 55 % des suffrages exprimés. La logique politique voudrait que les Saint-Martinois élisent également le candidat du Rassemblement national député de leur circonscription. En 2017, le Front National (ex RN) avait investi Patrick Ouvrard pour les îles du Nord, le candidat avait obtenu 171 voix, soit 3,69 % des suffrages exprimés. A l’élection présidentielle, le FN avait récolté 23,77 % des suffrages.

En 2012, le candidat François Hollande (Parti Socialiste-PS) était arrivé en tête à Saint-Martin avec 51,5 % des suffrages exprimés au second tour de l’élection présidentielle mais les Saint-Martinois avaient voté au premier tour des législatives à 34 % pour le candidat UMP, Daniel Gibbs. Louis Mussington investi par le PS avait récolté 18,15 % des voix. En revanche au second tour, le candidat de la gauche, Guillaume Arnell, avait eu plus de voix que Daniel Gibbs à Saint-Martin (53,3 contre 46,7%).

En 2017 étaient arrivés en tête à Saint-Martin de l’élection présidentielle au premier tour François Fillon et Emmanuel Macron au second. Aux législatives, les Saint-Martinois avaient voté au premier tour à 24 % Claire Javois (Les Républicain) et autant pour Jacques Hamlet. Au second tour ils avaient été près de 54 % à voter pour Claire Javois et 46 % pour Ines Bouchaut-Choisy, la candidate de La République en Marche.

Si en métropole, les électeurs votent davantage par conviction politique, à Saint-Martin, ils votent davantage pour un candidat. D’où la difficulté pour les partis d’investir les candidats les plus populaires dans les deux territoires.

Estelle Gasnet