11.05.2021

Les ports de la Caraïbe lancent Interamericas Gate

Le port de Saint-Martin adhère au projet.

Partager et échanger pour mieux se développer telle est l’ambition des ports des îles françaises de la Caraïbe et de la Guyane. Aussi les trois grands ports maritimes de la Guadeloupe, Martinique et de la Guyane se sont-ils réunis au sein d’un projet commun que le port de commerce de Galisbay a rejoint en octobre l’an passé, l’Interamericas Gate.

Interamericas Gate est un observatoire portuaire caribéen dont la vocation est «d’améliorer la connaissance mutuelle des ports de la Grande Caraïbe, accroître leur performance, faciliter les échanges entre eux et d’identifier les opportunités d’échanges commerciaux intra régionaux». Cette volonté est née en 2018 lors d’une conférence de la PMAC, la Port management association of the Caribbean. Quelques mois après Irma, les ports de la Caraïbe prennent conscience de l’intérêt de créer un dispositif de partage des données, en d’autres termes d’une plateforme numérique facilitant les échanges entre eux. Une telle démarche de coopération constitue en outre «un levier au développement portuaire».

Adossé à la stratégie du conseil de coordination interportuaire des Antilles-Guyane, Interamericas Gate a pour chef de file le port de Guyane et est financé par Interreg Caraïbe. Comme le veut ce programme européen, Interamericas Gate a dû trouver un partenaire étranger en la Caribbean Maritime University de Jamaïque.

Les cinq partenaires ont participé mardi matin à une conférence de presse digitale pour présenter le projet et le lancer officiellement. Le directeur du port de Galisbay a souligné l’intérêt de Saint-Martin de faire partie de cet observatoire dans la mesure où le territoire est «en plein développement et veut jouer un rôle dans le trafic caribéen». Albéric Ellis a notamment indiqué qu’à Galisbay étaient transbordées des marchandises venant du nord de la Caraïbe et allant vers la Guadeloupe et la Martinique.

Les membres d’Interamericas Gate espèrent que d’autres ports les rejoindront et estiment que l’observatoire sera pleinement opérationnel d’ici 2022. Il bénéficie d’un budget de 598 000 euros sur trois ans. Saint-Martin doit abonder à hauteur de 26 200 euros sur cette même période.

Estelle Gasnet