01.04.2021

Rendre accessibles les activités de plein air à tous les enfants

250 enfants de Saint-Martin ont pu profiter de cette troisième édition des journées DAPA qui a débuté mardi 30 mars pour s’achever ce jeudi 1er avril.

Mélinda, Maëliss et Julicia participaient mercredi 31 mars à une des trois journées de la troisième édition du projet DAPA (Découverte des Activités de Plein Air). « C’est trop cool » hurlent-elles à l’unisson. Comme les 250 enfants de 7 à 14 ans inscrits pour cette session, elles se réjouissent de pouvoir pratiquer les différentes activités qui leur sont consacrées sur la plage de Friar’s Bay. Beach tennis, boxe, voile, kayak, natation... des disciplines qui leur étaient jusque-là inaccessibles, encadrées par des moniteurs diplômés (Club de voile de Friar’s Bay, Abc Intersports, Kko Beach club, UNSS Mont des accords, Afps Saint-Martin).

« En juillet 2020 nous avons été chargés par le service Jeunesse et Sports de la préfecture, de donner l’opportunité à 200 enfants dont les parents ont de faibles revenus, de pratiquer des activités sportives » explique Bülent Gülay. Créé et organisé par le Club nautique de Saint-Martin, le projet DAPA est volontairement tourné vers la mer, sur une île où encore beaucoup d’enfants ne savent pas nager. « Nous avons décidé de fonctionner sur la base de tickets correspondant à la somme versée par l’Etat pour payer les associations et opérateurs qui acceptaient de recevoir les enfants contre une faible rémunération » poursuit celui qui était alors encore président de Metimer.

Chaque enfant inscrit reçoit ainsi un carnet de 10 tickets d’une valeur totale de 200€ qu’il peut utiliser lors de ces journées ou pour s’inscrire dans un club conventionné. Suite au succès de la première édition qui se déroulait sur trois demi-journées des vacances de Noël, le DAPA s’étend depuis la deuxième édition (vacances de carnaval) sur trois journées entières et comprend un service de restauration et de transport. « Nous allons chercher les enfants en bus dans les différents quartiers. Nous les appelons un par un la veille pour nous assurer qu’ils soient au point de rendez-vous le lendemain » précise Bülent Gülay. Les enfants sont répartis en trois groupes sur trois jours pour que chacun d’entre eux puisse participer à une des trois journées à chaque édition. « Le but c’est de les rapprocher de la mer, qu’ils prennent des habitudes dans l’eau. Les premières fois il y en avait qui pleuraient et ne voulaient pas y aller. Finalement ils se sont jetés à l’eau en voyant les autres faire. Maintenant, c’est la troisième édition, on n’a plus besoin de les convaincre » s’amuse à raconter le président du Club nautique.

Le projet DAPA est intégralement financé par l’État qui a déboursé un peu plus de 110 000 euros dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre la pauvreté. « L’objectif est de garantir les droits fondamentaux des enfants en leur permettant, quelles que soient leurs origines sociales, de bénéficier des mêmes droits et loisirs que les autres » avance Christian Rasoloson, référent du pole solidarité de la direction de l’économie, emploi, travail et solidarités (DEETS) des îles du Nord. « Nous avons plus d’enfants inscrits à chaque fois » se réjouit-il d’autant plus que cette subvention a un rôle d’amorçage. « L’État finance cette action pour démontrer qu’elle a un intérêt et pour qu’ensuite, éventuellement, d’autres financeurs puissent prendre le relais les années suivantes ». La dernière édition de cette année 2021 est prévue pour les vacances d’été.

 

Fanny Fontan