10.02.2021

La STEP de l'anse Marcel fonctionne "en mode dégradé", des travaux de remise en état sont ordonnés par le préfet

En novembre 2020, le système de traitement des eaux usées de l’ASL de l’anse Marcel a fait l’objet d’un contrôle par un inspecteur de l’environnement. Celui-ci a relevé un certain nombre de manquements tant sur le plan administratif que technique.

Le système ne possède pas de récépissé de déclaration ou d’arrêté d’autorisation. Construite en 1984, la station fonctionne «aujourd’hui en mode dégradé, plusieurs équipements sont à l’arrêt et certains matériels sont corrodés, leur remplacement est nécessaire. L’exploitant maintient néanmoins un traitement minimal grâce au Cédes (pas d’analyse depuis 2016)», a noté l’inspecteur.

«Aujourd’hui cet équipement est le seul qui permet de faire fonctionner à minima la STEP d’une capacité de traitement de 1000 Eh environ. Selon l’exploitant, l’état dégradé de la STEP permet de traiter uniquement la faible charge d’effluent actuel. Cette situation est liée à la conjonction du faible taux de fréquentation touristique à cette période de l’année et de la crise sanitaire. La dernière analyse des paramètres DCO, DBO5 et MES remonte à 2016. Nous n’avons pas d’indicateur quant à la qualité du traitement. La station est équipée d’une télégestion qui fonctionne également en mode dégradé depuis Irma. L’exploitant note sur un cahier volant les éléments de suivi minimal », a-t-il par ailleurs rapporté.

L’inspecteur a également constaté que le poste de relevage situé à l’entrée de l’anse Marcel est interdit d’accès car «l’exploitant ayant constaté un taux de H2S supérieur à 55 ppm a décidé de cadenasser la porte d’accès au PR il y a 1 an environ ». Et d’ajouter : «ce poste de relevage est situé sous un bâtiment qui est en cours de rénovation et représente donc un risque de santé publique».

Sur proposition du directeur de l’environnement, le préfet a mis en demeure l’association syndicale de l’anse Marcel en sa qualité de maître d’ouvrage de la STEP de notamment procéder à l’analyse, au diagnostic et à des études nécessaires à la remise en état du poste de relevage et de la station d’épuration avant le 30 avril prochain, de déposer un dossier loi sur l’eau (DLE) auprès du guichet unique de la DEAL à la préfecture de Saint-Martin avant le 30 juillet 2021, de réaliser travaux de remise en état du poste de relevage avant le30 juillet 2021 et des travaux de remise en état de la STEP avant le 30 juillet 2022. Un contrat avec un exploitant doit aussi être redéfini avant la semaine prochaine. L’ASL doit aussi faire réaliser au plus vite des analyses DBO (demande biologique en oxygène), DCO (demande chimique en oxygène) et MES (matières en suspension totales).

 

Estelle Gasnet