09.02.2021

Comment les autorités veulent lutter contre les VAMA et l'insécurité routière

Lors de la conférence de presse lundi suite à l’accident lors duquel un motard a percuté un gendarme, les autorités ont rappelé leurs priorités en matière de lutte contre les vols à mains armée et l’insécurité routière.

Dimanche en fin d’après-midi, une patrouille de gendarmes était positionnée au rond-point de Bellevue dans le cadre d’une opération de lutte contre les vols à main armée. Les jours précédents, une recrudescence de ce type de faits avait été observée et une stratégie de lutte déployée. «Souvent de petites sommes sont volées mais il n’est pas tolérable qu’on menace des commerçants ou des personnes pour obtenir de l’argent», indique le général Thierry Renard.

Pour réduire les risques de passage à l’acte, les autorités misent d’une part sur une présence des forces de l’ordre sur le terrain, d’autre part sur une vigilance des commerçants et autres personnes qui sont la cible potentielle des vols à main armée.

«Il y a quelques jours, les gendarmes sont intervenus suite à un vol… Il s’est avéré que le coffre-fort n’était pas fixé au mur…», raconte le général laissant comprendre qu’un coffre-fort posé par terre ne sert à rien car il peut être emmené facilement pour être ouvert avec la force à l’extérieur. Il a cité cet exemple pour inciter les commerçants à prendre un minimum de mesures qui freinent les passages à l’acte. «Au sein de la gendarmerie, il y a un référent sûreté. Son rôle est de conseiller les commerçants en matière de protection, de leur dire ce qui ne va pas», poursuit le général. Ces conseils sont prodigués gratuitement et peuvent évoluer en fonction de la commission des faits.

De plus, le commandant Stephan Basso invite tous les commerçants à déposer plainte dès lors qu’ils se font braquer, même si le montant du butin est faible. «C’est en déposant plainte qu’une enquête est ouverte, que nous pouvons ainsi recouper des informations. Il se peut qu’une même équipe commette plusieurs vols à main armée mais qu’une seule victime dépose plainte… du coup nous ne sommes pas au courant officiellement des autres faits, or souvent les individus commettent de petites erreurs qui nous permettent de les confondre», précise-t-il.

Par ailleurs, le préfet Serge Gouteyron souhaite relancer le CLSPD, le Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance avec la Collectivité. «Le travail avec la COM doit être renforcé», admet le représentant de l’Etat qui souhaite une «présence dans tous les quartiers des gendarmes avec la police territoriale».

Enfin, en matière de lutte contre l’insécurité routière, le préfet a fixé un objectif de zéro tué l’année prochaine. Il veut rédiger un plan départemental d’actions de sécurité routière (PDASR) à Saint-Martin. Le PDASR est un document annuel qui rassemble les différentes actions programmées d’éducation, de prévention, de formation, de contrôle et de communication en matière de sécurité routière sur le territoire. Le but est de mobiliser l’ensemble des acteurs locaux afin de réduire le nombre d’accidents et de tués de la route.

Suite à l'accident survenu dimanche, le général Renard a également annoncé un durcissement des contrôles.

Estelle Gasnet