14.12.2020

300 élèves vont être éduqués à la sécurité routière

«Le code de l’éducation précise qu’un enseignement des règles de sécurité routière est assuré dans les premier et second degrés et s'intègre obligatoirement dans le cadre des horaires et des programmes en vigueur dans les établissements d'enseignement publics», rappelle une circulaire d’octobre 2016 du ministère de l’Education nationale aux différents acteurs de l’Education (recteur, directeurs d’écoles, etc.). «L’acquisition des comportements qui permettent de se protéger des dangers de la circulation et de tenir compte des autres usagers de l'espace routier demeure une priorité», peut-on lire dans le courrier accompagnant la circulaire.

C’est aussi la priorité de l’association Sécurité routière SXM créée en 2019. Son président, Thierry Verres, a ainsi pris contact avec le vice-recteur, afin de mener des actions en ce sens au sein des écoles de la partie française. De manière régulière, Bruno Ravier, chargé de mission au sein de l’association, expose en milieu scolaire les risques des comportements dangereux pour les conducteurs mais aussi pour les autres usagers de la route.

Ce partenariat a été officialisé ce matin par la signature d’une convention entre Michel Sanz, le vice-recteur, et Thierry Verres. L’association va ainsi intervenir au sein de plusieurs classes de trois niveaux (CE2, CM1 et CM2) dans trois écoles primaires, Aline Hanson à Sandy Ground, Omer Arrondell et Clair Saint-Maximim à Quartier d’Orléans, dont les directrices et directeur ont assisté à la signature. «Notre objectif est de pouvoir à terme intervenir dans l’ensemble des écoles», précise Thierry Verres en expliquant que Quartier d’Orléans a été choisi en priorité car c’est dans ce quartier que se produit la plupart des accidents les plus graves.

Au total ce sont 300 élèves qui vont être «éduqués à la sécurité routière». Ils vont suivre une formation de huit heures : six de théorie et deux de pratique. La formation théorique est dispensée par les enseignants qui disposent de contenus pédagogiques adaptés et élaborés au niveau national. «Les deux heures de pratique sont effectuées sur notre piste de sécurité routière*», complète le président de l’association.

La formation doit permettre aux jeunes d’apprendre à se comporter en tant que piéton, passager dans un véhicule et «rouleur», d’abord au guidon d’un vélo puis d’un scooter quand ils seront plus âgés. A l’issue des huit heures, les enseignants évalueront les élèves et leur délivreront une attestation de première éducation à la route (APER). «Nous offrons ainsi une alternative aux jeunes pour qu’ils puissent prendre la route en toute sécurité», confie-t-il, convaincu que, outre la répression, la prévention et l’information sont importantes pour faire évoluer les comportements.

* La piste a été acquise par l’association grâce à des fonds octroyés par la préfecture dans le cadre de la politique de la Ville.

Estelle Gasnet