15.10.2020

Des "parents sans étiquette" créent une nouvelle association

Depuis plusieurs mois, lors de leurs prises de position sur des sujets liés à l’éducation et aux conditions d’accueil des élèves dans les écoles, ils se présentaient comme des parents d’élèves sans étiquette. Depuis le 30 septembre, ils sont toujours sans étiquette mais regroupés officiellement au sein d’une association, "Parents sans étiquette"..

«Il y a un an, un groupe de parents très impliqués dans la vie scolaire à Saint-Martin depuis une dizaine d’années, a voulu casser avec les élections sans enjeu, en montant leur propre liste sous le nom de Parents Sans Etiquette. Les élections à une liste mobilisaient de moins en moins les parents qui ne comprenaient pas la raison de se déplacer puisque les jeux étaient faits avec ou sans eux. Dès notre première candidature, forts de notre présence sans faille les années précédentes, nous avons remporté deux des cinq sièges disponibles aux élections des représentants de parents d'élèves du lycée », expliquent les membres de l’association.

Encouragés par ces résultats, ils ont souhaité « poursuivre sur leur lancée et de formaliser leurs actions sous forme d’association pour agir non seulement pour les lycéens mais pour tous les enfants scolarisés sur le territoire ».

L’association Parents sans étiquette a vocation à «veiller au respect des droits des enfants, faciliter les relations entre les parents et l’école, informer les parents sur la vie dans l’école, accompagner les parents qui rencontrent des difficultés avec la scolarité de leurs enfants ». Et de préciser : «notre devise est simple : un enseignement de qualité pour tous, avec des salles et des enseignants ».

«Depuis 2017, suite à la destruction du collège Soualiga qui comptait 34 salles de cours, seules 6 salles modulaires et 4 préfabriqués ont été ajoutées à la cité Scolaire pour accueillir son effectif de plus de 700 élèves. Parmi ces élèves se trouvent les candidats au bac 2021 », notent les parents.

«Depuis leur arrivée à la cité scolaire, ils ont fait avec : des demi-journées en 3ème (car il faut se partager l’espace), des emplois du temps à trous en seconde et en première (car toujours pas assez de salles), un nombre impressionnant de cours non dispensés qui n'ont jamais été remplacés. Ce sont toujours ces mêmes élèves qui aujourd’hui encore doivent "faire avec" : le manque de salles qui persiste, obligeant l'annulation de certains cours dès les deux premières semaines de rentrée, des emplois du temps encore en réajustement un mois et demi après la rentrée, le manque de lieux de travail permettant d'être dans un environnement propice à l'étude lors des encore trop nombreuses heures de permanence, des enseignants absents depuis la rentrée dans plusieurs matières », commentent-ils.

«Les manquements pour un environnement scolaire digne pour nos enfants sont nombreux et nous ne sommes pas trop de deux associations pour les faire remonter », admettent les membres de cette nouvelle association.

Estelle Gasnet