15.09.2020

Daniel Gibbs participera à la manifestation mercredi

Le président de la COM a justifié sa décision dans un message sur sa page personnelle Facebook.

"En avril, les frontières ont été fermées d’un commun accord, à la demande de la partie hollandaise.  Mais rappelons que cela s’est fait dans un contexte spécifique de confinement des deux parties de l’ile de Saint-Martin.

La décision de rebloquer les frontières à certains endroits et de positionner des contrôles à d’autres a posé un problème au peuple saint-martinois que je représente et dont je fais partie intégrante.

La décision de maintenir ces contrôles au lieu de privilégier la coopération entre les Etats est une erreur, tant pour la paix entre les peuples que pour un retour à une situation sanitaire favorable et durable sur l’ensemble de l’île.

D’abord parce qu’elle fait exister physiquement des frontières qui jusque-là étaient symboliques.  Ensuite parce que l’argument de départ, consenti par beaucoup au début, consistant à vouloir établir un barrage de protection de la partie française contre l’ennemie invisible, le covid-19, ne tient plus aujourd’hui.

Après de multiple appels de l’élu local que je suis, des courriers d’alerte à la préfecture, au ministère des outre-mer, à l’ARS, je porte et partage la position des Saint-Martinois qui s’élèvent contre ce maintien.

Je suis intervenu aux plus hauts niveaux, aujourd’hui encore, pour demander une médiation diplomatique entre les états-nation seuls légitimement compétents à porter entrave au traité de Concordia qui unit la partie française à la partie hollandaise depuis 372 ans.

Je suis très amer car encore une fois, comme à l’époque des manifestations du PPRN, l’appel populaire prévu demain aurait dû être évité. Je suis convaincu que la situation sanitaire est critique et doit appeler notre responsabilité à tous.

Mais cette responsabilité, elle est d’abord celle des Etats, par le biais d’une vraie coopération qui n’est possible que si chacun y met la volonté et les moyens auxquels notre peuple a droit. Nous ne quémandons pas !

La survie économique en dépend. L’harmonie sociale en dépend.

J’ai eu le ministre des outre-mer ce matin. Il m’a écouté. J’attends de connaître sa position. Je compte sur le bon sens et la bienveillance de chacun. J’appelle ceux qui manifesteront demain, à demeurer pacifiques."

Anonyme