23.06.2020

Jeunesse, culture, emploi : la ministre interpellée sur ces sujets par des riverains de Sandy Ground

A la demande de riverains de Sandy Ground, la ministre des Outre-mer est venue à leur rencontre mardi matin avant de partir en Guyane. Elle leur a consacré une heure. Le point de rendez-vous était à 11 heures devant le conseil de quartier. Plusieurs représentants d’associations ont été invités à lui présenter leurs activités.

Jérémy Watt de Madtwoz Family s’est plus longuement exprimé en pointant les manques pour «les jeunes» en termes d’activités dans le quartier. Par «jeunes», la ministre a souhaité savoir s’il faisait allusion à «de jeunes adultes qui n’ont pas de travail ou à de jeunes enfants qui après la classe n’ont pas d’activité car les dispositifs d’aides et l’organisation ne sont pas les mêmes selon les publics». Jérémy a répondu qu’il s’agissait de «tous les jeunes». «Ce sont tous les jeunes qui se retrouvent dans la rue car il n’y a pas de stade, d’activité, de centre culturel, etc. », a-t-il précisé, et dont la présence effraie les automobilistes qui circulent vite dans le quartier «car ils ont peur».

Cédrick André a également fait remarquer que le centre culturel et le cinéma détruits par Irma n’ont toujours pas été reconstruits.

La culture et la jeunesse étant les compétences de la Collectivité, la ministre n’a pu apporter de réponses précises.

Par ailleurs, tout comme ils l’avaient fait lors des assises du social organisées par la COM en début d’année, plusieurs résidents ont fait remarqué à la ministre que si le territoire disposait d’outils de formation comme le lycée professionnel, que des jeunes étaient diplômés en restauration ou en hôtellerie, ils peinaient à trouver un emploi en partie française car les entreprises créées par des métropolitains avaient du mal à reconnaître les compétences des jeunes et donc à les recruter.

Annick Girardin a suggéré qu’il était possible de mettre davantage de contraintes, notamment en termes de recrutement à compétence égale, dans des dispositifs d’aides à l’emploi sollicités par les entreprises.

Enfin, Jérémy Watt a souligné l’absence de trottoirs dans Sandy Ground (remarque aussi formulée lors des assisses du social en début d’année) ainsi que celle du marquage au sol. «Pourquoi ? Il n’y a plus de peinture ? », a-t-il demandé. Reste à voir si le président de la COM qui se trouvait à ses côtés a bien pris note de la remarque.

Estelle Gasnet