29.08.2016

Sint Maarten : le ministre des Finances ne veut pas d'une fiscalité qui privilégie les riches

Richard Gibson s’est exprimé à l’issue du conseil des ministres suite aux propositions de People’s Progressive Alliance et de l’United St. Maarten party.

«Je suis contre les taxes à taux fixe et les taxes indirectes. Ce système ne sera pas appliqué sous ma mandature», a déclaré la semaine dernière à l’issue du conseil des ministres de Sint Maarten, Richard Gibson. Le ministre des Finances s’est exprimé en réaction aux propositions émises par People’s Progressive Alliance et le United St. Maarten party en marge des élections locales, partis qui suggèrent respectivement un taux fixe de 10 % pour l’impôt sur le revenu et l’instauration d’une unique taxe sur les ventes.

«Peu de personnes se rendent compte qu’en mettant un taux fixe pour l’impôt sur le revenu, on privilégie les foyers les plus riches», commente Richard Gibson. «Si vous remaniez l’impôt sur le revenu et toutes les autres taxes et privilégiez uniquement une seule taxe comme il est proposé, vous ne ferez que réduire les impôts au profit des riches», poursuit-il.

Selon le principe d’une taxe unique sur les ventes qui s’appliquerait à tous les produits, le ministre actuel des Finances veut faire comprendre que tous les citoyens devront payer au même niveau, quels que soient leurs revenus et les produits achetés. Ce qui est «totalement inacceptable». «Notre système doit être équitable. Plus on gagne de l’argent, plus on doit payer», conçoit-il.

Richard Gibson a ensuite confié que le gouvernement travaille actuellement sur un projet de réforme fiscale et que celui-ci doit être préparé avec beaucoup d’attention. «La réforme ne doit pas défavoriser ou privilégier plus une catégorie sociale qu’une autre. Elle doit prendre en considération un ensemble de facteurs. Certains sont pour une unique taxe, en l’occurrence une taxe sur les ventes comme le pratiquent des îles avoisinantes comme St Kitts qui taxe à hauteur de 17 % tous les produits. Et beaucoup oublient que ces fameuses îles tirent leurs recettes des produits importés. Sans ça, elles n’auraient aucun revenu».

Photo Today / Milton Pieters

Estelle Gasnet