09.01.2020

Le collectif Têtes Ensemble reste mobilisé

Après avoir rencontré les services de la préfecture, de la Collectivité ces derniers jours et le préfet Dominique Lacroix ce matin, le collectif Têtes Ensemble a tenu une conférence de presse pour faire le point sur la situation.

«A la question êtes-vous contents aujourd’hui ?» à l’issue des divers échanges avec les autorités, les membres du collectif ont répondu unanimement «non». «Nous ne sommes pas contents car il y a encore trop d’attentes», explique Cédrik André. Toutefois, tous reconnaissent avoir été «entendus » par le préfet Lacroix, nommé par la ministre des Outre-mer pour assurer une mission de révision du plan de prévention des risques naturels (PPRN).

Jeudi matin, le préfet s’est entretenu avec le collectif durant près de trois heures et demi sur le sujet du PPRN. Le collectif lui a fait part des inégalités dans le zonage, des conséquences pour les Saint-Martinois de ne pas pouvoir reconstruire. «Il nous a écoutés. Il nous a dit qu’il était là pour dix jours, il repart vendredi de la semaine prochaine. Il était là pour recueillir des informations. Ensuite, il fera un rapport aux ministères de l’Environnement et des Outre-mer», poursuit Cédrik André.

«Il nous a dit qu’il était attaché à Saint-Martin où il avait été préfet durant deux ans. Il veut que tout fonctionne. Il a reconnu qu’il y avait des choses qui n’allaient pas mais sans les citer. Il nous a demandé de lui montrer des exemples. Il veut aller sur le terrain pour comprendre», continue de rapporter Cédrik André.

D’autres problématiques ont été abordées comme les 50 pas géométriques, l’emploi des jeunes, les difficultés financières pour reconstruire. «La COM nous a dit qu’elle allait mettre en place dans les quartiers des cellules pour accueillir la population et l’aider à régulariser les parcelles», assure Cédrik André.

Aujourd’hui, même si le collectif admet qu’un pas été franchi en ayant été écouté par le préfet Lacroix, il demeure prudent et mobilisé. Les membres vont se concerter entre eux et consulter également la population dans les prochains jours pour décider de la manière dont la mobilisation sera poursuivie. "Ce n'est pas une décision que nous pouvons prendre seuls", convient l'un des membres qui se manifestent "pour défendre leurs droits comme le font les Français en métropole".

Cependant, Cédrik André a été clair : si des actions en justice sont menées contre des personnes qui ont «manifesté pour défendre leurs droits », le collectif réagira. «Si vous voulez voir Saint-Martin en feu, alors continuez », a-t-il confié.

Estelle Gasnet