22.02.2016

Vivre dans le Sud serait-il moins risqué ?

D’après les derniers bilans, l’île compte huit cas confirmés de zika dont sept en partie française.

Selon les autorités sanitaires françaises, Saint-Martin compte désormais sept cas de zika. Elles l’ont annoncé en fin de semaine dernière alors que leurs homologues de la partie hollandaise révélaient, elles, leur premier cas.

Des bilans qui ne peuvent laisser que sceptique. Comment peut-on expliquer qu’il y ait sept fois plus de cas dans le Nord de l’île ? Serait-il vraiment plus sain de vivre dans le Sud ? Le risque de se faire piquer y serait-il vraiment plus faible ? Ces annonces de cas ne sont pas sans rappeler celles du chikungunya. Le nombre de cas confirmés était déjà beaucoup plus important en partie française qu’hollandaise. Avec beaucoup d’humour, les riverains de la partie française disaient «c’est bien connu, les moustiques s’arrêtent à la frontière», faisant allusion aux délinquants qui, eux, la franchissent sans aucune difficulté.

Cette différence de répertorier les cas a néanmoins une incidence lourde de conséquence. Surtout lorsque ces chiffres sont repris au niveau mondial. En décembre 2014, des quotidiens américains dont le Boston Globe, avaient publié des cartes indiquant le nombre de cas par île de la Caraïbes et, sans aucune surprise, là où les cas étaient les plus nombreux, était dans les îles françaises. Là donc où le système de santé est le plus performant, ce qui est d’ailleurs reconnu par les îles anglophones.

Elles figuraient dans la catégorie «plus de 10 000 cas» en sachant qu’à Saint-Martin, le nombre de cas était inférieur à 4 850. Par contre, Sint Maarten figurait elle dans la classe «entre 100 et 1000 cas».

Il est alors évident que lorsqu’on est un touriste, on va là où les risques sont les moins grands. C’est compréhensible. Et surtout on ne cherche pas à trop comprendre et à réfléchir au pourquoi du comment.

Il semblerait que cette différence de comptage se vérifie de nouveau avec le virus du zika. Aussi, dans un esprit coopératif, serait-il intelligent de mettre en place une méthode et des moyens communes aux deux parties de l'île. Et pourquoi doter l’observatoire régional de santé dont, justement l’objectif, est de réaliser des études chiffrées, de cette mission… Zika, même combat !

Estelle Gasnet
1 commentaire

Commentaires

Moins de ZIKA en partie Hollandaise ?
C'est sans considéré que de ce côté de l'île, les personnes touchées hésitent à se rendre à l’hôpital, car contrairement au côté Français, elles ne bénéficient d'aucune couverture sociale...