08.07.2019

Dreadnoughtus : une nouvelle association pour protéger l’environnement

Sa première mission, réalisée sur fonds propres, a consisté à nettoyer manuellement une partie de la baie de Grand-Case.

L’association Dreadnoughtus créée début juin et basée à Saint-Martin, a plusieurs missions, toutes liées à la protection de l’environnement. « Nous sommes volontaires pour différentes associations côtés français et hollandais pour la protection de la nature et la défense des animaux. Pour nous, tous ces sujets sont liés c’est pourquoi nous avons voulu monter une association qui les réunit : défense de la nature, lutte contre la pollution, défense des animaux… » explique Mya Lacome, la présidente.

Assistante de direction, la jeune femme âgée de 28 ans est arrivée sur l’île il y a un peu plus d’un an avec son mari Guillaume, vice-président de l’association, par ailleurs capitaine de bateau et instructeur de plongée/apnée. Leur association qui porte le nom d’un dinosaure compte aujourd’hui dix membres tous bénévoles. Elle n’a pas encore son site internet mais a en revanche décrit ses différentes missions sur la plateforme helloasso afin de lancer des campagnes de financement participatif, pour elle-même comme pour les associations partenaires dans lesquelles les membres sont aussi volontaires. Dreadnoughtus prévoit en effet de financer ses missions grâce à des dons d’argent de particuliers mais aussi de matériel de la part des professionnels de l’île.

En attendant de récolter des fonds elle a déjà entamé sa première mission sur fonds propres : le nettoyage de la baie de Grand Case. « Florian Paredes, brasseur auto-entrepreneur qui fait la nouvelle bière appelée « Lost », est l’un de nos membres. Il a prêté son bateau et à six, dimanche 23 juin, pendant une demi-journée, nous avons ramassé à la main et en apnée des gros déchets immergés dans la bande des 200 premiers mètres de la baie de Grand Case » rapporte la présidente. Ils ont déposé les déchets sur la plage et la collectivité, qu’ils avaient prévenue, les a transportés à la décharge dès le lendemain. « Nous n’avons pas terminé, il en reste encore et nous recommencerons dans quelques semaines » précise-t-elle.

Outre des missions de nettoyage sur terre et sous l’eau, Dreanoughtus travaille aussi sur des projets de restauration de mangrove et de corail, de campagnes d’affichage pour mettre en garde les bateaux contre la vitesse pour protéger les tortues marines, des actions de protection et de taguage des requins, des campagnes de stérilisation, de vaccination et de nourrissage des chats et chiens errants, et prévoit de lutter contre le plastique à usage unique.

Certaines de ces actions sont également menées par d’autres associations comme Animal Defenders : « notre but est de les aider du mieux qu’on peut en leur trouvant des volontaires, des informations, du temps et des fonds si on en a » explique Mya Lacome. Mais aussi par la Réserve naturelle (mangrove et corail) avec qui Dreadnoughtus est en discussion pour définir comment elle peut contribuer sans se substituer, et la Sint Maarten Nature Foundation (requins et corail) qui est partenaire de l’association. « Comme il y a moins de législation côté hollandais, c’est plus facile pour nous d’intervenir » note Mya Lacome. Elle considère  que « la tâche est tellement vaste que l’on est jamais assez nombreux pour aider ». C’est pourquoi lors la rédaction de ses statuts, l’association Dreadnoughtus a stipulé que bien que basée côté français, l’association avait vocation à intervenir à l’international. « Les déchets et les espèces ne tiennent pas compte de la frontière » souligne la présidente.

Crédits photos : Florian Paredes pour Dreadnoughtus.

Fanny Fontan