16.04.2019

Après Quartier d'Orléans et le marché à Marigot c'est finalement la marina royale qui devrait accueillir le point de débarquement de la pêche

La COM va solliciter les fonds européens pour financer sa construction

Depuis qu’elle est devenue COM, Saint-Martin doit gérer, entre autres, l’exploitation de ses ressources marines. Mais elle dispose "de moyens insuffisants pour opérer le contrôle maritime – notamment le contrôle des pêches ». C’est pourquoi elle considère qu’il faut «pallier une certaine absence de réglementation pêche et de contrôle actuel dans les eaux de Saint-Martin, mais également dans les eaux des îles voisines ».

Structurer la filière pêche est une volonté de longue date de l’Etat, la COM et la CCI. L’une des 27 actions prioritaires pour 2016 du Contrat de ville, concernait justement la structuration de la filière pêche par la CCISM, signataire de ce même contrat. A l’époque était annoncée la création d’une halle aux poissons à Quartier d’Orléans et d’une autre à Marigot. Le tout subventionné en grande partie par des fonds européens (FEDER et FEAMP). Pour l’heure aucun de ces projets n’a encore vu le jour.

Toutefois les Affaires maritimes et la COM ont planché sur un nouveau projet, situé cette fois à la marina Royale ; l'annonce avait été faite fin janvier par les services de la préfecture lors d'une conférence de presse sur le bilan des actions de l'Etat et le 20 mars dernier, le conseil exécutif a approuvé « la construc­tion et l'aménagement d’un point de débar­quement et de valorisation des produits de la pêche ».

Ce projet comprend :

- « un linéaire de quai : avec une zone technique (machine à glace, chambre froide, vestiaire, zone de rayonnage et de vente) et un local pour le futur comité de pêche et la gestion de structure, et le point pour du pesca tourisme

- une zone consacrée à un restaurant (spécialités produits de la mer)

- une zone de parking »

Au-delà de la structuration de la filière pêche, ce projet d’aménagement se veut comme une « reconquête urbaine ». L’objectif indiqué étant également de « mettre en valeur une zone peu attrayante » et de mener des actions « afin de sécuriser le site actuellement connu comme squat de consommateurs de psychotropes ».

Il est également précisé que ce projet a été proposé le 28 août 2018 aux professionnels de la mer qui l’ont adopté à l’unanimité. Puis aux commerçants qui auraient émis un avis favorable. « Il ne s’agit pas de réaliser une infrastructure complète de type port de pêche mais de créer une nouvelle infrastructure à vocation portuaire permettant d’héberger dans une phase transitoire sur une durée plus ou moins longue les activités d’embarquement et de débarquement de la filière pêche sur le secteur de Marigot. » indique le descriptif du projet.

Le coût du projet est estimé à 1 518 700 euros, la collectivité prévoit d’en financer 279 700 euros et a sollicité des Fonds Feder à hauteur de 1 250 000 euros. Selon le planning prévisionnel indiqué, le projet d’aménagement peut-être réalisé « en première approche » sur dix huit mois.

Il est par ailleurs rappelé que l’idée, à long terme, est de se structurer la filière de manière plus pérenne avec « l’objectif de création d‘un port de pêche dont l’emplacement sera à définir en fonction de la stratégie de développement économique local et du projet d’aménagement urbain du grand Marigot ».

Fanny Fontan
2 commentaires

Commentaires

Ce projet avait déjà été proposé par la SEMSAMAR il y a 30 ans, au même endroit, sur la base d'un avant-projet de l'architecte René GENIN, décédé depuis. Le dossier doit être récupérable dans les archives de la SEM.

C'est curieux de donner des chiffres, dans un article, sans vérifier l'addition.
Projet estimé à 1 518 700 euros.
279 700 € par la COM + 1 250 000 € du FEDER = 1 529 700 €
Pourquoi 11 000 € de différence ?