28.01.2019

What The Funk, (enfin) presque au complet 

ALORS QUE LE GROUPE WHAT THE FUNK MULTIPLIE LES CONCERTS SUR L'ÎLE, RETOUR SUR L’HISTOIRE D’UN GROUPE DONT IRMA A RALENTI LA RÉUNION.

Le groupe What The Funk naît en juin 2017. Amin Bouabdelli, guitariste et professeur de musique à Howell Center (Musicamin),Tanya Michelle, chanteuse, le bassiste Cornelius Romou, le batteur Nikita Christmas, le pianiste Renato Falaschi, et Richard Wendel, trompettiste ont décidé de reprendre ensemble et à leur sauce ("funk et tout ce qui groove") les tubes du moment (Top 40). « On prend n’importe quelle chanson et on s'amuse avec » précise Amin. 

Mais très vite, « tout ça vole en éclat » se souvient-il. Alors que le groupe connaît ses premières heures survient l’ouragan Irma. Si Amin, Cornelius et Nikita restent sur place, Renato, Richard et Tanya qui étaient en train de s’installer sur l’île, repartent respectivement à Dijon, New York et Paris. 

En décembre, le guitariste, le bassiste et le batteur se réunissent à nouveau « en espérant rapatrier les pièces manquantes ». Ils commencent au Red Piano tous les lundis soirs. Renato (piano) revient en janvier et Tanya débarque pour la saison. Il ne manque plus que Richard, le trompettiste qui n’a toujours pas pu revenir, faute de logement. 

Comme Tanya ne reste pas à l’année, le groupe recrute le chanteur local Shawn J pour la remplacer. C’est avec lui que What The Funk se produit le lundi au Red Piano et le mercredi au Pineapple Pete. Puis avec Tanya une fois par mois au Lagoonies, mais aussi au Blue Martini et au Bikini, entre autres. Les deux chanteurs sont montés sur scène ensemble exceptionnellement samedi 19 janvier à la Loterie Farm. 

Cette année, le groupe est programmé pour les mardis de Grand Case (tous les quinze jours) et doit également revenir à la Heineken Regatta. Leur musique festive et dansante séduit un large public. Ses membres ont été contactés pour participer à un festival de Guadeloupe en novembre prochain. 

Pour l’instant, ils se cantonnent aux reprises qu’ils remanient. En l’absence de salle dédiée aux concerts, les musiciens de l’île se produisent dans les bars et les restaurants de l’île. « Ici, il faut que les gens puissent reconnaître une musique pour l’apprécier. Il faut être polyvalent et efficace pour que là où tu joues, les gens aient envie de venir » résume Amin. Même si, selon lui, le public féru de nouveaux artistes et de leurs compositions originales se fait rare, le guitariste confie que le groupe réfléchit à composer. « Jusqu’à présent nous n’avions pas eu le temps mais là Tanya nous a envoyés deux compos pour qu’on les bosse puis les joue ». 

En parallèle, What the Funk développe son site internet sur lequel il s’apprête à publier plusieurs vidéos live.

Fanny Fontan