16.07.2018

Sole Resorts, nouveau propriétaire de l’hôtel Riu

Le nouveau propriétaire du Riu, ainsi que le PDG du groupe qui en assumera la gestion, ont présenté le projet en compagnie de leur architecte lors d'une conférence de presse à l'hôtel de la Collectivité vendredi 13 juillet.

La rumeur a été confirmée vendredi 13 juillet lors d’une conférence de presse à l’hôtel de la Collectivité. L’hôtel Riu, situé à Anse Marcel, et qui semblait à l’abandon depuis le passage dévastateur d’Irma, a été vendu.

Sole Resorts, une société d'investissement hôtelière familiale est devenue propriétaire des lieux en juin dernier. Comme elle l’explique sur son site internet, Sole Resorts se « concentre sur le développement de nouvelles propriétés et le repositionnement des actifs existants dans les principaux marchés des Caraïbes ».

A l'instar des trois autres propriétés de Sole Resorts, l’hôtel d’Anse Marcel sera managé par le groupe Apple Leisure, spécialisé dans la gestion de voyages et de complexes hôteliers au Mexique et dans la Caraïbe et dont le siège est aux Etats-Unis. Le groupe comprend les marques AMResorts et son programme de fidélisation, Unlimited Vacation Club, et supervise également Apple Vacations ainsi que sept autres tours opérateurs : Mark International, Travel Impressions, CheapCaribbean.com, Blue Sky Tours, Southwest Vacations, Funjet Vacations, and United Vacations.

Tommaso Sandretto, PDG de Sole Resorts était accompagné d’Alejandro Zozaya, PDG d’Apple Leisure Group et de Luis Pons, architecte, pour présenter le projet à la presse vendredi 13 juillet, aux côtés de Daniel Gibbs.

L’hôtel sera entièrement rénové et réaménagé afin de se fondre au maximum dans le décor naturel d’Anse Marcel. Luis Pons a l’intention de tirer profit des atouts principaux du lieu : la mer et la « montagne ». Et a tiré les leçons d’Irma en ne prévoyant pas de chambres en rez de chaussée. L'hôtel devrait en compter 300, un spa, une salle de sports, un food court… et ouvrir au dernier trimestre 2019. Tommaso Sandretto parle d’un investissement total de 62 millions de dollars. Il a choisi Luis Pons, qui a dessiné plusieurs hôtels à Saint-Barthélemy, « pour amener un peu de Saint-Barth ‘ à Saint-Martin ». En d’autres termes, pour améliorer la qualité de l’offre hôtelière à Saint-Martin.

Le président de la Collectivité n’a pas mâché ses mots et accueilli cette acquisition comme une « bénédiction pour le territoire ». Et ce, même si le groupe Sole Resorts « arrive sur le territoire avec quelque chose de légèrement différent de ce que nous projetions en termes d’investissement et de produits ». En effet, il le confesse : « je n’ai jamais été un grand fana du all inclusive, mais on m’a introduit un nouveau concept de all inclusive et je dois dire que ce j’ai vu contribuera à la diversité que nous voulons pour notre territoire. C’est un produit qui est intéressant, évolutif et adaptable à tous, au niveau du portefeuille et du produit en lui-même. »

Daniel Gibbs est d’autant plus satisfait que les nouveaux acquéreurs se sont engagés à conserver les 167 emplois que comptait le Riu. L’hôtel était l’un des trois plus gros employeurs de l’île avec La Samanna et le Club Orient.

Le principe du All Inclusive est controversé et le PDG d’Apple Leisure Gourp le sait. C’est pourquoi il assure : « Entreprendre à Saint-Martin n’est pas nouveau pour nous. Nous possédons sept tour-opérateurs et déplaçons 3,4 millions de passagers par an depuis les Etats-Unis, vers le Mexique et la Caraïbe. Aucune compagnie n’envoie plus de visiteurs dans la Caraïbe que nous. Nous sommes très fiers d’être des partenaires de ces destinations depuis de nombreuses années. Le fait de manager un hôtel à Saint-Martin nous donne encore plus d’appétit pour augmenter le nombre de vols vers l’île - d’ajouter par exemple des charters et des places dans les vols commerciaux. Dans toutes les destinations où nous gérons des hôtels, à Punta Cana, Curaçao, Mexico…nous augmentons le nombre de touristes. Seuls 20% de nos passagers séjournent dans nos hôtels. Donc les 80% restants se tournent vers les autres hôtels de la destination. On incite aussi nos clients à sortir de l’hôtel pour se rendre dans les magasins, bars et restaurants locaux. D’une part pour qu’ils puissent découvrir la culture locale, mais aussi parce que moins nos clients restent dans l’enceinte de l’hôtel, plus nous gagnons de l’argent ».

 

Photo 1 : Anse Marcel et l'hôtel Riu au lendemain d'Irma (7 septembre 2017)

Photo 2 : conférence de presse vendredi 13 juillet avec de gauche à droite, Alejandro Zozaya, Daniel Gibbs,Tommaso Sandretto et Luis Pons

 

Fanny Fontan
1 commentaire

Commentaires

notre président qui se prend pour le boss de l’île !!
il n a pas compris que les financiers n'attendent pas les ordres du président de la COM , ils font du business!!!
les financiers connaissent leur cible de clientèle !!du all exclusive un point c est tout , des buffets genre croisière !!!