25.05.2018

Saison cyclonique : un scénario d'activité très proche de la normale

L'activité cyclonique sur le bassin est très liée au cycle ENSO ( phénomène El Nino ou La Nina, son inverse) dans le Pacifique. Elle est également fonction de la température de l'océan superficiel dans les régions habituelles de formation des cyclones et de l'organisation des vents sur une couche importante de l'atmosphère. Ces deux paramètres dépendent fortement de deux autres cycles naturels, l'oscillation Nord-Atlantique et le cycle multidécennal Atlantique.

Les normales 1981 – 2010 pour l'activité cyclonique sont de 12 cyclones nommés (tempêtes tropicale et ouragans) dont 6 à 7 ouragans parmi lesquels 2 ouragans majeurs. L'indice normal d'activité d'une saison (ACE) est de l'ordre de 100.

Pour 2018, la majorité des prévisions sur plusieurs mois anticipent un ENSO neutre (pas de El nino ni de La Nina marqué) ou un El Nino faible pendant la saison cyclonique. Cela indiquerait donc une activité proche de la normale ou légèrement supérieure.

L'oscillation Nod-Atlantique est plus incertaine et difficile à cerner mais deux facteurs plaident pour une activité un peu inférieure à la normale. L'océan superficiel est plus froid que la normale dans l'Atlantique tropical Est, des côtes Africaines jusqu'au 50ème degré Ouest de longitude. Il est également envisagé un régime d'alizé plus fort que d'habitude pendant le pic de la saison cyclonique, ce qui favorise le cisaillement et donc la difficulté d'intensification des cyclones.

Si l'on se réfère aux années passées qui présentaient les mêmes caractéristiques que ce début d'année, il apparaît également une forte variabilité dans l'activité possible.

Parmi les 5 plus semblables, 1960 avait vu la naissance de 4 tempêtes et 4 ouragans (dont 2 majeurs) et 2011 approchait les records avec 12 tempêtes et 7 ouragans dont 4 majeurs !

On retiendra donc pour le moment un scénario d'activité très proche de la normale pour cette saison 2018.

(Version actualisée le 14 mai 2008. Source Météo France)

Anonyme
3 commentaires

Commentaires

très proche de la normale comme pour l'an passé, ou proche de la normale c'est à dire que personne ne sait

esperons que ..................

"Scénario d'activités" sur l'ensemble du bassin nord-atlantique, qui ne signifie strictement rien à l'échelle de notre territoire. Il suffit d'une seule mauvaise trajectoire de cyclone pour que le scénario catastrophe se reproduise.
Au lieu de présenter des généralités qui vont affoler nos concitoyens de Saint-Martin durement touchés par le cyclone Irma de l'an passé, dîtes-nous plutôt quelle est la probabilité statistique que la trajectoire d'un cyclone majeur impacte notre île, deux années de suite.
Les compagnies assurances, dont le chiffre d'affaire est basé sur des statistiques ont certainement déjà fait leurs calculs, puisqu'elles ont toutes augmenté nos primes d'assurance de 15 à 50 %, alors qu'elles sont toutes réassurées et remboursées par le fond national de catastrophes naturelles !
A moins que la véritable catastrophe, qui semble se profiler à l'horizon, soit que l'Etat décide de refuser l'application de la solidarité nationale aux Antilles, en matière de catastrophes naturelles.