22.03.2018

Grève des enseignants : ils réclament notamment la réparation des écoles

Les enseignants manifestaient ce jeudi 22 mars au matin devant l'hôtel de la Collectivité.

Quelques soixante-dix enseignants du premier et second degré manifestaient ce jeudi 22 mars vers 10 heures du matin devant l’hôtel de la Collectivité. Ils ont répondu à l’appel des syndicats nationaux pour protester contre les réformes engagées par le gouvernement, notamment sur la fonction publique et le secteur ferroviaire. « Nous avons emboîté le pas à la grève nationale avec des revendications propres à la Guadeloupe et à Saint-Martin » avance Valérie Boucaut, professeur des écoles à Quartier d’Orléans et déléguée du SNUIPP-FSU.

Elle précise que le mouvement national réclame plus de moyens en enseignants, et une revalorisation du métier qui passe par la mise en place de salaires plus attractifs et s’oppose entre autres, au rétablissement de la journée de carence en cas d’arrêt maladie qui selon elle « ne règle rien du tout, d’autant plus que nous sommes l’administration où il y a le moins d’arrêts maladie ».

Pour la Guadeloupe, les syndicats enseignants souhaitent que toute l’académie passe en Réseau d’Education Prioritaire (REP). « 20% des élèves de l’académie sortent de l’école mauvais lecteurs, 60% des jeunes de Guadeloupe entre 20 et 25 ans sont au chômage…souvent on dit non à la REP car on a l’impression que cela donne une mauvaise image, mais si on y entre c’est pour mieux en sortir » poursuit la déléguée syndicale pour qui passer en REP signifie surtout plus d’enseignants et plus de moyens.

Les enseignants grévistes réclament pour l’académie de Guadeloupe, la création de 500 postes pour le second degré ainsi que la mise en place d’une liste complémentaire qui permette, en cas de besoin, de placer des enseignants qui ont préparé et obtenu le concours plutôt que des vacataires.

Rassemblés devant l’hôtel de la Collectivité, les enseignants ont repris en chœur des comptines dont ils ont changé les paroles. Ainsi, sur l’air de Frère Jacques, ils ont chanté : « président Gibbs, président Gibbs, dormez-vous ? Réparez nos écoles, réparez nos écoles, rapidement, rapidement ». Ils demandent l’arrêt immédiat des doubles vacations dans les écoles de Grand Case et Sandy Ground. « On veut qu’ils réparent les écoles » exige Valérie Boucaut. « Peut-être qu’on ne peut pas rebâtir tout de suite mais au moins réparer, barricader. Nous n’avons pas besoin de l’argent de l’Etat pour acheter des planches de bois. J’ose espérer que la COM a au moins le budget pour sécuriser ses locaux. » poursuit-elle. En plus d’ouvrir quelques classes dans les écoles endommagées par Irma, les enseignants souhaitent que le reste du bâti soit sécurisé afin d’éviter que le matériel qui a résisté ne soit dévalisé « comme à Grand Case ». « Ils nous ont promis que les écoles de Grand Case seraient réparées à la rentrée de Pâques, on veut que les travaux commencent » rapporte-t-elle. Enfin, ils demandent de trouver des solutions pour mettre fin à la co-intervention des enseignants à la cité scolaire où certaines classes auraient deux professeurs par matière qui alternent suivant les cours.

Une délégation était reçue par Daniel Gibbs ce matin. Les enseignants ont ensuite prévu de se rendre à la préfecture puis au service de l’éducation nationale.

 

Fanny Fontan
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Commentaires

Ou était les enseignants après Irma ?? Désolé