14.11.2017

Daniel Gibbs propose un PLU version locale

En 2015, la précédente majorité avait tenté d’élaborer un plan local d’urbanisme (PLU) selon la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbain (SRU). Le PLU succède au plan d’occupation des sols (POS) et organise le développement et l’aménagement du territoire. Il fixe notamment les zones constructibles, le coefficient d’occupation des sols, les prescriptions architecturales. Autrement dit le PLU devait dire que dans telle zone on devait construire sur telle surface au sol et sur x hauteur, que dans telle zone les constructions devaient être des habitations, des activités commerciales, etc.

En octobre de la même année le comité Saint Martin Wake up* avait fait stopper sa mise en place ; la COM avait dû interrompre l’enquête publique qui était en cours. L’un des principaux arguments contre le PLU était que ce document ne tenait pas compte des spécificités locales et que la population n’avait pas suffisamment été consultée.

Deux ans plus tard, Daniel Gibbs réinvente le PLU. Il propose le Saint-Martin’s urban plan ou le plan d’aménagement et de développement de Saint-Martin. Lors du conseil territorial le 9 novembre, il en a défini les contours. «Si le POS sera adapté dans ces prochains mois pour répondre davantage aux réalités du territoire et à la reconstruction urgente de Saint-Martin suite au passage d’Irma, il convient de doter le territoire d’un document d’urbanisme actualisé qui sera un véritable outil original de planification et d’organisation», commente le président de la COM.

Le Saint-Martin’s urban plan vise à répondre à trois objectifs : maîtriser plus efficacement le développement des quartiers en travaillant notamment sur une meilleure organisation et sur la diversification des occupations ; garantir un développement économique attractif et protéger les habitants. Si les grandes lignes sont déjà dessinées, le contenu du document n’est pas encore écrit. «La COM entend travailler en concertation avec la population», insiste Daniel Gibbs. Un registre sera notamment mis à sa disposition pour recueillir ses avis ainsi que sur le site internet de la COM. Une réunion publique générale et des réunions à Grand Case, Marigot et Quartier d’Orléans seront aussi programmées.

Il convient de préciser que si les deux premiers objectifs étaient quasiement des objectifs déjà affichés dans le PLU, le dernier est totalement innovant. Pour protéger les habitants des risques naturels, la COM entend définir des règles de construction aux abords du littoral pour garantir la sécurité des habitants et limiter les dégâts sur l’activité économiqu, construire des quartiers et infrastructures résilients et réorganiser certains secteurs en privilégiant l’activité économique plutôt que l’habitation.

Ce Saint-Martin’s urban sera rédigé à partir d’un «projet de territoire» ; un projet qui définit «les objectifs d’aménagement et de développement de la collectivité et détermine les orientations générales des politiques d’urbanisme, de logement, de déplacement et de développement économique et d’équipement». Ce projet de territoire est en quelque sorte le PADD (plan d'aménagement et de développement durable) sur lequel un PLU doit s’appuyer. Les termes Saint-Martin’s urban et projet de territoire vont être ajoutés au code de l’urbanisme de Saint-Martin.

Le Saint-Martin’s urban sera valable quinze ans.

 

* Au sein du comité se trouvaient notamment Steven Patrick (actuel vice-président en charge de l’urbanisme) et Sophia Carti (actuelle conseillère territoriale).

Estelle Gasnet
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Au lieu du PLU ou du PADSM, la Collectivité aurait du faire la PUT (Planification Urbaine Territoriale).