28.06.2016

Mort suspecte d'iguanes

UN INTERNAUTE DÉNONCE DES MORTS SUSPECTES D'IGUANES À LA SAVANE.

Un internaute publiait le 23 juin sur la page d'un groupe Facebook ce message après avoir retrouvé plusieurs cadavres d'iguanes dans son jardin situé à la Savane. Des morts suspectes qui coïncideraient selon lui avec la tenue d'un chantier,"juste derrière la cité scolaire" :

 

 

 

 

Ce post a suscité de nombreux commentaires. Le premier débat étant de savoir s'il s'agissait d'une espèce protégée ou non. Il existe deux espèces présentes sur l'île de Saint-Martin, la native et l'invasive. Ainsi, l'iguane des Petites Antilles est protégé, tandis que l'iguane commun, l'espèce la plus présente actuellement, ne l'est plus depuis un an (elle aurait été jusque là protégée par erreur suite à un arrêté guadeloupéen). 

Si l'on en croit les stries caractéristiques de l'espèce invasive, que l'on peut distinguer sur les queues des iguanes morts photographiés, il s'agirait plutôt de deux iguanes communs, qui ne sont donc pas protégés. Si maltraiter les animaux est condamnable moralement, le code pénal ne s'occupe pas du sort des animaux sauvages. L’article 521-1 précise seulement qu’«un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende». Toutefois, une espèce non protégée ne devient pas pour autant chassable et l'usage de poison, s'il est avéré, présente un risque sanitaire potentiel pour les riverains et leurs animaux domestiques. 

Que l'on déplore ou non le traitement de ces iguanes sauvages, leur mort soulève en tout cas la question de l'invasion progressive de l'île par l'iguane commun.  

 

 

 

 

Crédits photos : S.M pour les cadavres d'iguanes, et la réserve naturelle pour le flyer

 

 

Fanny Fontan