06.11.2017

«La rentrée scolaire se passe globalement bien», assure le Premier ministre

Edouard Philippe a débuté sa visite à Saint-Martin en assistant à la rentrée scolaire à Quartier d’Orléans.

Quelques secondes après que la cloche a sonné à l’école primaire Clair Saint-Maximim à Quartier d’Orléans dix minutes avant 8 heures, le Premier ministre est arrivé. Les parents venaient de déposer leurs enfants qui effectuaient leur rentrée. Aux côtés du président de la collectivité, de la vice-présidente en charge de l’éducation, du recteur et du chef du service de l’éducation à Saint-Martin, Edouard Philippe est allé à la rencontre de la directrice qui lui a fait un point sur la situation au niveau des dommages causés par Irma, des effectifs et des personnels. Il est ensuite allé serrer une poignée de main à des enfants assis sur un banc dans la cour.  «Le Premier ministre adore les enfants, il va aller leur parler», nous confiait la veille une personne de son entourage.
La cloche a sonné une seconde fois annonçant l’heure de rentrer en classe. Edouard Philippe a accompagné des élèves de CP rejoindre leur enseignante. En classe, il a posé sa veste et s’est assis à une table observant pendant une dizaine de minutes le travail de l’institutrice avec ses seize élèves, alternant entre le français et l’anglais. Les enfants ont récité une poésie apprise avant les vacances, ont chanté l’hymne de Saint-Martin avant d’entamer un travail avec un livre.
À sa sortie, le Premier ministre a estimé que «cette rentrée s’était bien passée dans des circonstances qui sont bien évidemment très  particulières». Une partie de la toiture de l’établissement a été arrachée et «un certain nombre d’équipements» ont été perdus, notamment la salle informatique. D’une manière plus générale, «les élèves dont les établissements ont été détruits ont été redirigés vers d’autres écoles, les classes ont été reconstituées, nous avons donc une rentrée qui globalement se passe bien, et c’est indispensable. C’est l’un des éléments de retour à la normale», a déclaré Edouard Philippe aux médias.
Le message qu’il voulait faire passer ce matin aux côtés des ministres de l’Education et des Outre-mer, est celui qu’une fois passée «la gestion de l’urgence, il faut faire en sorte que la vie recommence». Mais de bien préciser : «pas normalement car il n’y a rien de normal en ce moment à Saint-Martin.»
«Sept cents professeurs sont présents, ce qui représente environ 90 % des professeurs de Saint-Martin, les autres sont en congé maladie, ce qui n’est pas étonnant au vu des traumatismes physiques ou psychologiques que l’ouragan a pu causer», a annoncé le ministère de l’Education. En ce qui concerne les élèves, entre 90 et 95 % d’entre eux sont présents.
Enfin, Jean-Michel Blanquer a remercié «la mobilisation de toute la fonction publique, de tous les services de la collectivité ainsi que de toute la population. Pour lui, c’est «un beau signe d’unité nationale et d’unité de Saint-Martin que d’avoir réussi en quelques semaines à faire ce qui semblait presque impossible il y sept semaines».

Estelle Gasnet
2 commentaires

Commentaires

Encore des belles paroles, 90% des enseignants sont soi-disant présents...on croit rêver. Il a fait ce qui avait été annoncé, être présent dans une école qui fonctionne pour la rentrée...pour ceux qui ont tout perdus ou qui sont abandonnés par els assurances et l'Etat rien. Toujours se préoccupper des fonctionnaires et de leurs traumatismes...

On dirait que l'Etat a causé Irma et les pillages...

On interpelle, on invective, on laisse entendre que toute aide est due et que justement, elle ne va pas assez vite.
"Je ne suis pas votre assureur" dit E. Philippe, a une dame qui l'invectivait parce que son assureur ne lui donnait pas assez vite de l'argent, Macron disait "le temps n'est pas au reproche" quand il était là quand une autre lui reprochait de ne pas organiser mieux que ça les évacuations. C'est "inacceptable !" disait-elle...

Au vu des quelques commentaires présents ici, je crains que l'explosion sociale tant redoutée soit inévitable, parce que l'Etat et la COM n'en feront jamais assez, et ne permettront jamais de revenir à "avant".
Je ne sais pas ce que l'ont attend de l'Etat ici, je ne sais plus ce que les commentateurs espèrent ici. On veut que l'Etat vienne mais on critique sa COM, on veut qu'il agisse mais sur des choses vagues comme "nettoyer", On se plaint du fait que les écoles n'ouvrent pas et après du fait qu'on s'occupe des fonctionnaires.

Les reproches formulées sont émotionnelles et sanguines, on ne parle pas de l'Article 74, du droit commun ou des capacités fonctionnelles, qui sont limitatifs sur l'action de l'Etat..
Qui sera le prochain exutoire une fois qu'on aura fini de faire bruler l'Etat au pilori ? Quand les espoirs de l'aide providentielle seront définitivement enterrés ?