23.06.2016

L'armée s'entraîne à intervenir en cas de catastrophe naturelle

Le 33e RIMa effectuait une mission de souveraineté depuis le 9 juin en plus de sa participation active à l'Hurex.

Du 20 au 23 juin l’entraînement Hurex s’est déroulé en plusieurs phases et sur différents sites de l’île. Pour la première fois, les forces armées françaises et néerlandaises effectuaient un entraînement commun afin d’améliorer leur capacité d’intervention commune et l’interopérabilité des forces des deux nations en cas de catastrophe naturelle notamment.

«Cette année l’ouragan ne s’arrête plus à la frontière» ironise le capitaine Arnaud J., adjoint au chef de corps du 33e RIMa. L’Hurex (Hurricane Exercise) existe depuis plusieurs années à St. Maarten, pendant que les militaires français s’entraînaient avec le Cyclonex. «Il y a deux ans nous étions observateurs de l’Hurex. L’an dernier nous participions à l’exercice hollandais. Cette année, c’est la première fois qu'il s’agissait d’un exercice franco-hollandais» explique le capitaine.

UNE MISSION DE SOUVERAINETE

Jeudi 23 juin, il effectuait dans les locaux de la préfecture, une «présentation statique» des capacités d’intervention du 33e RIMa (régiment d’infanterie de marine) en cas de catastrophe naturelle. Une trentaine de militaires de ce régiment en provenance de la Martinique, était déployée à Saint-Martin et Saint-Barthélemy depuis le 9 juin afin d’effectuer une mission de souveraineté de deux semaines sur les îles françaises du Nord des Antilles. En cas de catastrophe naturelle d’une ampleur particulière, la préfète peut en effet décider d’appeler l’armée en soutien parallèle au dispositif Orsec (organisation de la réponse de sécurité civile). 

Le 33e RIMa est basé à Fort-de-France sous le commandement du colonel Thierry Provendier. Ce dernier résume la présentation de son subalterne : «le 33e régiment est mobilisé en Martinique entre juin et novembre contre le risque de catastrophe naturelle. Selon le contrat de base, 150 hommes se tiennent disponibles pour être, si nécessaire, déployés en 24 heures.» Il ajoute que leur mission prioritaire concerne les Antilles françaises mais qu’ils peuvent aussi intervenir sur les îles étrangères (comme ils l’ont déjà fait en Haïti et à la Dominique). Ils entretiennent ainsi des relations étroites avec les différents pays de le Caraïbe, afin de s'intégrer dans leurs dispositifs en cas d'intervention. 

LA TRONCONNEUSE : UNE ARME INDISPENSABLE

La présentation théorique s’est ensuite poursuivie par une présentation dynamique. «Ce n’est pas le défilé du 14 juillet, a annoncé le colonel, mais surtout un tas de matériel. En cas d’intervention l’arme indispensable n’est pas la mitraillette mais la tronçonneuse». En effet, après le passage de Gonzalo, il avait fallu faire importer plusieurs tronçonneuses pour dégager les voies d’accès.

Le 33e régiment prévoit de revenir à l'automne. Il effectue des missions de souveraineté tous les six mois afin de s’approprier le terrain et de connaître les interlocuteurs étatiques et territoriaux. Il faut établir un plan précis des opérations à effectuer dans les îles du Nord en cas d’intervention, comme il en existe pour la Guadeloupe ou la Martinique. Quant à l’Hurex 2017, l’objectif est de réunir les acteurs civils et militaires afin d’agir de manière coordonnée.

 

Photos 5 à 9 : les marsouins du 33e RIMa apportent un soutien aux bénévoles de la croix rouge pour le montage d'un poste de secours, sur le site de la Belle Créole. Et exercice HUREX : coopération franco-néerlandaise sur l'assistance/secours aux populations en cas de catastrophe naturelle.

Crédits : 33e RIMa

Fanny Fontan