30.09.2017

«Aucune mesure dérogatoire au droit commun ne s’appliquerait ici », les hôteliers s’insurgent

L’Association des Hôteliers de Saint Martin adresse via un communiqué de presse un message aux salariés, délégués du personnels et délégués syndicaux, propriétaires et Directeurs d’hôtels et de Guest houses, et à toute les forces vives de Saint Martin.

«Alors que nous apprenons qu’un dispositif dérogatoire devrait permettre « aux évacués » de Saint-Martin en métropole, l’accès aux indemnisations du Pôle Emploi de façon simple et presque sans formalités, le préfet délégué a informé les socioprofessionnels et les hôteliers vendredi matin à la CCI qu’aucune mesure dérogatoire au droit commun ne s’appliquerait ici.

Contrairement à ce qui s’était passé pour Luis il y a 22 ans où des mesures pour sauvegarder l’emploi avaient été prises - des représentants de l’ASSEDIC passant dans les hôtels pour inscrire les salariés au chômage total indemnisé à taux plein – il n’est prévu que le recours à l’indemnisation dite de « l’activité partielle » qui ne correspond en rien au caractère exceptionnel de la situation.

Ce système prévoit que l’employeur avance l’indemnisation plafonnée au SMIC de ses salariés sans activité du fait de la destruction de l’outil de travail et ne se voit remboursé qu’à l’issue d’une procédure administrative lourde avec une déduction de 300 euros, par mois, par salarié et à condition d’avoir accès à Internet.

La DIRECCTE ne semble pas disposer d’un budget à la mesure des milliers de salariés concernés à Saint-Martin et Saint-Barthelemy et des retards importants de compensation sont à prévoir.

L’indemnisation dite de « l’activité partielle » fait fi des droits à l’indemnisation chômage pleine de nos partenaires salariés, agents de maîtrise et cadres qui devraient pourtant recevoir 57% du salaire journalier de référence non plafonnée au SMIC

Il va obliger les entreprises dont la trésorerie est en cycle de basse saison et sera exsangue dans quelques semaines à recourir aux licenciements secs pour éviter l’avance de fonds et permettre une meilleure indemnisation de ses salariés.

Devrons-nous indiquer à nos cadres, agents de maîtrise et employés avec de nombreuses années d’ancienneté qui sont nos référents pour la poursuite du tourisme à Saint-Martin qu’il faut fuir l’île pour se voir indemniser correctement ?

Devrons-nous pour ceux qui restent avoir recours aux ruptures pour force majeure ou motif économique suivant la gravité des situations économiques pour assurer une indemnisation décente pendant la reconstruction ?

Au demeurant, la durée de la reconstruction est impossible à prévoir du fait de la destruction de l’économie suite dégâts d’Irma, aux pillages généralisés et au passage en régime d’urgence/réquisition empêchant le secteur privé d’envisager, pour l’instant, un début de reconstruction avant les bâtiments public.

À tous nous vous invitons à venir nous rejoindre lors de la prochaine réunion à la CCI avec les représentants de l’état qui devrait avoir lieu le mardi 3 Octobre à 10 heures pour obtenir les mesures de soutiens spécifique à l’économie et au tourisme envisagées lors du passage du Président de la République. »

Estelle Gasnet
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Commentaires

Je ne peux que confirmer la nécessite de venir demain matin à 10 H à la CCISM pour une rencontre avec Monsieur le délégué interministériel les responsables de Dieccte, de Pole emploi ..