20.06.2016

Quand la métropole oublie trop souvent l’outre-mer

Un député interpelle la secrétaire d'Etat.

«Si l'on regarde les cahiers de vacances 2016 pour les élèves des classes primaires, on s'aperçoit que la France d'outre-mer est la plupart du temps inexistante. Il en va de même pour un grand nombre de manuels scolaires utilisés dans les établissements d'enseignement, où, lorsqu'il s'agit d'étudier la France, ces mêmes territoires sont souvent à peine mentionnés, voire purement passés sous silence. Dans l'édition 2017 d'un dictionnaire faisant pourtant référence, il est indiqué que la superficie de la France est de 549 000 km², alors que la superficie totale de la France (République une et indivisible) est en réalité de 675 000 km² (sans même prendre en compte la terre Adélie, en Antarctique, qui représente 432 000 km² de plus) ! », va faire remarquer cette semaine Philippe Folliot, député du Tarn (Union des démocrates) lors de la séance des questions écrites posées au gouvernement à l’Assemblée nationale.

«Lors du redécoupage des régions, l'outre-mer ne figurait pas dans les cartes présentées dans les médias ; bien que ces régions administratives, au nombre de 4, restent pour l'instant inchangées, elles n'en existent pas moins, et font partie intégrante de notre pays. Il faut souligner que l'outre-mer compte pour 4 % de la population de la France, pour 17,8 % du territoire terrestre et 97 % du domaine maritime ! », veut-il faire observer.

Le parlementaire demande ainsi à la secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargée de l’égalité réelle sur la visibilité de la France d'outre-mer, en métropole comme en outre-mer «si des rectifications (médias et autres supports, scolaires ou non) peuvent être non seulement suggérées mais appliquées, de façon à ce que tous les citoyens français aient accès à ce savoir, et pour que toute la population française dans son ensemble soit traitée et considérée avec la même égalité.»

Estelle Gasnet