Les Hollandais ferment la frontière

Il y a plusieurs jours, ils avaient déjà entreposé de gros blocs de béton au niveau des frontières à Bellevue et Cupecoy. Au causeway, trois individus habillés en civil et dont l’un était armé, contrôlaient les voitures et ne laissaient passer que les personnes résidant en partie hollandaise. «Nous habitons en partie en française et avons perdu notre maison. Nous sommes hébergés par un ami en partie hollandaise, nous devons passer», a insisté ce père de famille auprès de l’un des individus. Après de longues minutes, il a fini par le laisser passer. «Ok, passez mais la prochaine fois, je vous confisque la voiture», lui a-t-il dit. Un autre Français présente une facture d’électricité et peut passer facilement.

De l’autre côté, à Cupecoy, les voitures trichent et passent dans le fossé. Des militaires français sont positionnés. Ils contrôlent les voitures et laissent pas sans aucune difficulté. Ils souhaitent aussi beaucoup de courage à ceux qui ont tout perdu.

Tout se passait bien jusqu’à jeudi après-midi. À 15 heures, les Hollandais posent un conteneur au milieu de la route à Cupecoy. Il n’est donc plus possible de tricher en passant par le côté. Les militaires français sont désolés. Ne savent pas quoi dire.

Vendredi matin, ce sont les militaires hollandais qui sont là. Ils expliquent qu’ils ont ordre de ne laisser pas que les personnes de nationalité hollandaise. À Bellevue, il est toutefois encore possible de passer. En pleine situation de crise, d'extrême urgence, le traité de Concordia n'existe plus pour Sint Maarten.

Les autorités françaises abordaient la question en réunion de crise.