01.01.2016

Contrat de Ville : 140 fiches actions à mener dans 2 secteurs prioritaires

Après un an de travail, le contrat de Ville a été signé par la présidente, la préfète et 11 autres partenaires.

«Un document extrêmement important pour le territoire», en témoigne - comme l'a fait remarquer la préfète Anne Laubies - «la présence, ce matin, des directeurs régionaux des partenaires» pour signer avec la présidente Aline Hanson le contrat de Ville de Saint-Martin. Le contrat de ville traduit «la nouvelle politique que souhaite mener l'État avec les institutions et différents opérateurs, bailleurs sociaux, associations, etc,», explique Anne Laubies. Les partenaires de la COM et de la préfecture, que sont l'éducation nationale, la CAF, la CGSS, l'agence régionale de santé, la justice, la CCISM, Pôle Emploi, la Caisse des dépôts et consignations, la société immobilière de Guadeloupe (SIG) ainsi que les deux Conseils de Quartier concernés (les numéros 1 et 6), disposent de cinq années pour mettre en œuvre cette nouvelle politique qui s'articulera autour des cinq thématiques* définies dans le contrat-cadre ou diagnostic signé en juillet dernier par la COM et la préfecture. En outre, selon la volonté de l'Etat de réduire «la fracture sociale» et de donner davantage de moyens aux quartiers les plus fragiles, deux secteurs en partie française ont été identifiés, Quartier d'Orléans et Sandy Ground ; «les autres étant en veille», précise la préfète.

Concrètement, ces deux quartiers verront d'ici à 2020 la réalisation de 140 fiches actions inscrites dans le contrat de Ville. Elles ont été rédigées par les différents partenaires selon les attentes et les besoins des citoyens ainsi que les moyens financiers desdits partenaires. En effet, si l'Etat s'engage à apporter 250 000 euros par an, les autres organismes devront compléter le financement des actions qui les concernent. Selon le directeur général des services de la COM, ce sont quelque 15 millions d'euros qui pourront être débloqués sur cinq ans.

Parmi les actions citées qui seront réalisées dans ces deux quartiers, l'aide à la création et au fonctionnement d'une association d'aide aux victimes, l'ouverture de points d'information afin que les justiciables aient davantage accès à leurs droits et à l'information en matière de justice, le développement de la scolarisation précoce (moins de 3 ans), la formation d'enseignants du premier degré et des collèges au français en tant que langue étrangère afin de pouvoir mieux encadrer les élèves dont la langue maternelle n'est pas le français. La CAF entend mettre en place des CEJ, des contrats enfant jeunesse et s'engager aussi dans l'ouverture de centres sociaux. La SIG a annoncé la poursuite des travaux dans ses travaux. «C'est un important travail de collaboration et une démarche ambitieuse mais qui doit répondre aux besoins de la population. C'est une stratégie capable d'endiguer des situations difficiles», a commenté la présidente de la COM, Aline Hanson. Et d'admettre : «le plus difficile reste à venir».

Les 5 thématiques

  • Habitat, l'environnement et le cadre de vie
  • Santé
  • Réussite scolaire
  • Sécurité et la prévention de la délinquance
  • Formation et développement économique

Une école de cinéma à Quartier d'Orléans L'information n'a pas été développée mais bien annoncée par le directeur général des services (DGS) de la Collectivité lors de la présentation du contrat de Ville lundi matin : un lieu de tournage et une école de cinéma vont être créés à Quartier d'Orléans. Le projet serait porté par la COM qui devrait l'inscrire au prochain budget.

Estelle Gasnet