Nouvelle intervention de la SNSM pour un voilier en difficulté

Pas de grasse matinée pour les équipiers bénévoles de la Station des Sauveteurs en Mer (SNSM) de Saint-Martin qui sont appelés samedi 27 Mai à 9h10 du matin. Le CROSS-AG (Centre régional opérationnel de surveillance et de secours Antilles- Guyane) leur demande de porter assistance à un voilier en difficulté. Situé entre 15 et 20 miles à l’Ouest de Saint-Martin, il a besoin d'un remorquage.

Vu qu’il s’agit d’un voilier de 42 pieds et que la Rescue Star n’est pas vraiment faite pour ce genre d’interventions, il aurait semblé plus logique d’envoyer la vedette du Sea Rescue de la partie hollandaise. Mais ils ne sont pas disponibles…

Après un délai considérable dû aux embouteillages (la ville de Marigot étant bloquée à cause de la cérémonie de l’abolition de l’esclavage et les sauveteurs de la SNSM n'étant pas autorisés à utiliser des gyrophares, ceux-ci attendent comme tout le monde, même quand il y a une véritable urgence), la Rescue Star appareille à 10h10 avec 4 équipiers à bord.

Le CROSS leur transmet un point GPS. Ils mettent le cap sur cette position qui s’avère être à 20 miles de la côte.

Apres une heure de route, la Rescue Star est sur zone près du voilier en difficulté. Un couple de Canadiens est à bord avec un chien et un chat. Ils sont partis depuis plusieurs jours, sont épuisés (fatigue et mal de mer) et ne peuvent pas continuer comme ça.

Leur moteur est tombé en panne, les voiles sont en mauvais état et s’ils doivent tirer des bords jusqu’à Saint-Martin ils n’y seront pas avant la tombée de la nuit. Ils demandent donc à être remorqués. Le propriétaire a préparé une patte d’oie, nous lui passons notre remorque, puis nous nous mettons en route pour Marina Fort Louis.

Il fait beau, peu de vent et peu de vagues, et la SNSM avance à 5-6 noeuds en moyenne. Le remorquage est donc tranquille, mais long, et les équipiers ont faim. Après quatre heures de remorquage le voilier est mis en sécurité, à quai à Marina Fort Louis, à 15h10.

Pas question pour les équipiers d’aller déjeuner tout de suite. Après cinq heures de route il faut faire le plein d'essence, au cas où il y aurait un autre appel plus tard. Retour à quai finalement à 15h50 pour les équipiers affamés.