01.06.2016

Zika : nouvelles recommandations sexuelles de l'OMS

L'OMS préconise aux voyageurs de retour des zones touchées par l'épidémie, d'attendre au moins huit semaines avant de tenter de concevoir.

Dans un rapport provisoire présenté mardi 31 mai, l'Organisation Mondiale de la Santé démontre par différents exemples que la transmission du virus Zika lors de rapports sexuels est avérée.

Elle préconise alors aux régions touchées par l'épidémie de s’assurer que les hommes et les femmes infectés par le virus, ainsi que leurs partenaires sexuels (en particulier les femmes enceintes), soient informés des risques sexuels de transmission, des mesures contraceptives et relations protégées, et reçoivent des préservatifs. Les femmes qui auraient eu des rapports sexuels non protégés et ne souhaitant pas tomber enceinte à cause des risques liés au virus Zika pour les fœtus, doivent pouvoir accéder facilement à la pilule du lendemain et bénéficier de conseils. L’OMS recommande également aux couples vivant dans les régions touchées par le virus d’envisager reporter leurs projets de grossesse. Par précaution, les partenaires sexuels de femmes enceintes vivant ou revenant de zones de circulation du virus devraient s’abstenir tout au long de la grossesse ou du moins, n’avoir que des rapports protégés.

HUIT SEMAINES D'ATTENTE POUR LES VOYAGEURS

Concernant les voyageurs qui reviennent des zones de circulation du virus Zika, l’OMS conseille aux couples ou aux femmes qui souhaitent avoir un enfant d’attendre non plus quatre, mais au moins huit semaines avant d’essayer de concevoir. Dans le cas où l’homme présenterait des symptômes, l’abstinence ou l’utilisation de préservatifs devrait durer au moins six mois. Ces mêmes délais s’appliquent également aux hommes et femmes ne souhaitant pas avoir d’enfant.

Dans le rapport présenté mardi, on peut lire que le virus a été détecté dans le sperme d’un homme de 68 ans, 62 jours après avoir présenté les symptômes du Zika. S’il s’agit d’un record, les recommandations de l’OMS sont plus strictes car on ignore encore combien de temps le virus Zika peut rester dans les fluides corporels. En outre, plusieurs chercheurs s’accordent à penser que les patients asymptomatiques sont probablement aussi contagieux que les patients symptomatiques.

 

Pour lire le rapport complet : 

Fanny Fontan