01.01.2016

Premier bilan de la délinquance en 2015

Le 16 octobre 2015, la préfète Anne Laubies a tenu une conférence de presse relative au bilan de la délinquance sur la partie française

La préfète a affirmé que le nombre de faits commis cette année était en hausse de 2 %, soit «un niveau quasi similaire à celui de l'an passé» en précisant que «2014 avait été une bonne année en matière de lutte contre la délinquance, l'une des meilleures depuis dix ans».

Les vols de voiture qui avaient fortement mobilisé les forces de police durant ces deux dernières années sont «en baisse» de même que les vols à main armée (VAMA). A ce moment de l'année, 95 faits ont été commis contre 105 en 2014. Ces résultats ont été obtenus «grâce à l'efficacité des services de gendarmerie et à la réponse pénale apportée», a indiqué le procureur de Basse-Terre.

De nombreuses interpellations ont eu lieu ; elles ont permis le démantèlement d'équipes et réduit le nombre d'armes à feu en circulation. Nombre d'individus ont en outre été présentés en comparution immédiate et les réquisitions du parquet étaient sévères : cinq ans de prison ferme avec mandat de dépôt*.

LUTTE CONTRE LES CAMBRIOLAGES

En revanche, il a été constaté une hausse très importante des cambriolages, plus de 33 % en un an. La préfète s'est dit préoccupée par ce phénomène et entend mobiliser toutes les forces concernées : gendarmerie, police territoriale et population. Et d'annoncer des actions, comme la mise en place du dispositif «voisin-vigilant». Anne Laubies qui a pu voir cette mesure testée ailleurs en France, croit en son efficacité. Elle devrait ainsi bientôt signer une convention avec la Collectivité pour son application sur le territoire de Saint-Martin. Autre dispositif qui sera décliné sur la partie française, le «vigicommerce». «La délinquance et les cambriolages sont certes l'affaire de l'Etat, mais c'est aussi celle de la population» conçoit la préfète. Par ailleurs, pour ce qui est des homicides et tentatives d'homicide (14 cette année), les chiffres sont similaires à ceux de l'an passé. Et pour ce qui concerne la police aux frontières, aucun bilan n'a été donné. Un seul chiffre a été livré, celui – en hausse de 30 % - des procédures d'interpellation d'étrangers employés en situation illégale dans les secteurs de la restauration et du BTP. Enfin, la préfète a demandé aux forces de gendarmerie d'être présentes sur le terrain le plus possible. * Dans la plupart des cas, le tribunal a prononcé des peines allant de deux à trois ans de prison ferme avec mandat de dépôt.

Estelle Gasnet