28.03.2017

Les enseignants mobilisés devant la COM

Répondant à l’appel du FSU de Guadeloupe qui a déposé un préavis de grève reconductible, une vingtaine d’enseignants du premier et du second degrés sont mobilisés en cette matinée de mardi 28 mars devant l’hôtel de la Collectivité. « Nous protestons contre les onze fermetures de classes prévues pour la rentrée prochaine » avance Valérie Boucaut, professeure des écoles et l’une des trois représentantes du SNUIPP-FSU.

Les grévistes réclament aussi le retour de maîtres supplémentaires dont ils avaient bénéficié l’an dernier dans le cadre du dispositif «plus de maîtres que d’élèves ». « Comme il manquait des enseignants à la rentrée, les maîtres supplémentaires ont été rappelés pour être mis devant une classe sauf à Quartier d’Orléans qui est classé en REP+ » ajoute-t-elle. Dans leur tract les enseignants exigent « l’annulation immédiate des 54 postes que l’administration met en réserve » afin de les utiliser « pour faire du qualitatif ».

Ils demandent par ailleurs la mise en REP + de toute l’académie de Guadeloupe pour se voir allouer des créations de postes et mieux faire face à l'échec scolaire, les effectifs y étant réduits. « 34% des élèves scolarisés quittent l’école sans diplôme, il y a plus de 60% de chômage chez les moins de 25 ans et 20% d’illettrisme… la situation est suffisamment dramatique pour nous donner plus de moyens » résume la porte-parole. En somme, des revendications qui concernent plus le rectorat que la Collectivité.

Sauf que, suite au dernier conseil d’école extraordinaire, la majorité des enseignants et des parents d’élèves aurait demandé le retour à la semaine des quatre jours. « Pour repasser à la semaine des quatre jours comme cela s’est fait à Marie Galante, aux Saintes et à la Désirade, il faut que la COM demande une dérogation au recteur » expliquent Jéranie Dulormne et Aurore Mugerin, également professeurs des écoles et représentantes du SNUIPP-FSU.

Les grévistes attendaient l’arrivée de leurs collègues du second degré pour demander à être reçues à la Collectivité. Ils prévoient aussi de rencontrer Michel Sanz, le chef du service de l’éducation.

Fanny Fontan