10.02.2017

Louis Mussington dévoile les grandes lignes de son programme

Le candidat a dévoilé à la presse les grandes lignes de son programme et annoncé le premier congrès du MJP qui se tiendra le 18 février à 18h30 à la CCISM.

Candidat aux élections territoriales, Louis Mussington a présenté jeudi 9 février à la presse les grandes lignes de son programme. Accompagné de Pierre Aliotti, il a également annoncé la tenue du premier congrès de son parti, le MJP (Mouvement pour le Justice et la Prospérité), samedi 18 février à la CCISM.

L’enseignant entré officiellement en politique en 1998, a assuré que son parti, le MJP, avait été fondé le 31 mars 2016 sur des valeurs et des principes, et «pas seulement créer une structure pour aller aux élections». Le candidat tête de liste s’est dit déterminé à redresser la situation économique et sociale de Saint-Martin en s’inscrivant dans le développement durable qui permet de « concilier croissance économique (et donc création de richesses), protection de l’environnement et redistribution équitable ».

Désespérance et misère sociale, chômage record, délinquance et sentiment d’insécurité, taux d’échec scolaire, nombre important de jeunes dans les prisons guadeloupéennes, baisse de la fréquentation touristique et du parc hôtelier… font partie des constats qui ont inspiré les membres du MJP à élaborer leur programme. Louis Mussington regrette également que « nombre d’articles de la loi organique ne sont pas appliqués » – notamment le 63.14.9 et 63.14.10 relatifs à l’enseignement bilingue, et le 63.51.12 qui offre la possibilité de modifier la loi organique. « Pourquoi n’a-t-il pas été jugé utile de demander la réorganisation des services de l’Etat à Saint-Martin ? » interroge-t-il. Pour lui, dans un souci d’efficacité, appliquer la loi consisterait à demander une préfecture de plein exercice « afin de régler nos problèmes ici et ne pas attendre après Basse-Terre ».

Il a donc énuméré quelques-unes de ses propositions. Tout d’abord, s’il est élu, le candidat a l’intention de se rendre à Paris pour rencontrer le nouveau gouvernement (quel qu’il soit) afin de discuter de la situation de Saint-Martin sur le dossier de transfert des compensations de charges. Parallèlement, il compte relancer l’économie par la construction et « faire revenir les visiteurs à fort pouvoir d’achat ». C’est pourquoi le MJP propose de construire un quai d’accueil de croisières (300 à 400 passagers) loin du « projet faramineux et aberrant de construire une ville à côté d’une ville existante », réhabiliter les bâtiments abandonnés et créer des espaces commerciaux, aménager le front de mer pour accueillir les méga yachts, faire revenir les jets privés avec des VIP à l’aéroport de Grand-Case, développer l’économie sociale et renforcer le tissu associatif.

En ce qui concerne l’éducation, l’ancien président de la commission sur le bilinguisme de la COM parle de développer l’enseignement bilingue mais également de former et recruter des enseignants originaires de l’île, de créer une université et une école d’infirmières et plus généralement de renforcer la mise en place d’actions de formation. L’enjeu est de taille et la candidat n’a aucun doute sur la nécessité de former la jeunesse : « Il faut dépenser des millions d’euros ».  Il fait donc preuve de pragmatisme quant au statut européen : « Contrairement à ce que vont dire d’autres nous n’allons pas nous séparer de la manne financière de l’Europe. Ce serait une erreur de vouloir sortir du cadre européen aujourd’hui. Le débat va s’imposer un jour mais ce n’est pas le moment » affirme-t-il. Pour soutenir la jeunesse, il incite les restaurateurs et commerçants  à embaucher des jeunes afin de renforcer la cohésion sociale, conscient que la COM n’a pas les moyens d’embaucher : « Nous sommes prêts à conduire des négociations et faire des gestes sur la fiscalité mais en contrepartie il faut que le monde économique accepte de partager le gâteau. »

 

 

 

Fanny Fontan
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Commentaires

Si l'on exige que les commerçants embauchent, il faut baisser les impçots et charges sociales.
Rien sur le manque de moyens dans l'éducation nationale ????