06.11.2017

D. Gibbs : «nous attendons toujours l’engagement de l’Etat»

Le président de la COM qui a suivi le Premier ministre lors de son déplacement à Saint-Martin, a prononcé un discours à la COM.

«Vous avez pu avoir, ce matin, un aperçu de l’ampleur du désastre», a déclaré le président Daniel Gibbs au Premier ministre en l’hôtel de la Collectivité, qui a souhaité ajouter «un aspect inquiétant, qui ne se voit pas», à savoir le fait que «Saint-Martin s’est vidée d’une partie de ses forces vives». «Environ sept mille personnes auraient quitté l’île. À l’échelle nationale, cela représenterait un exode de plus de 12 millions de Français. Soit la région Ile de France, comme rayée de la carte», a-t-il commenté. «D’autres talents risquent encore de nous quitter si l’espoir ne revient pas, si l’économie ne repart pas. Travailler sur l’attractivité de Saint-Martin, pour faire revenir, et venir, les compétences, du public comme du privé, constituera donc pour moi une impérieuse nécessité», a ajouté Daniel Gibbs qui «espère y parvenir avec le soutien» du gouvernement.

Le Premier ministre, l’Etat d’une manière générale, le président de la COM les a interpellés à plusieurs reprises dans son discours prononcé lundi en fin de matinée. Il a tout d’abord rappelé que Saint-Martin n’était pas doté de tous les organismes et instances contrairement aux autres territoires : Insee, un préfet de plein exercice, un renfort des effectifs en préfecture en matière de contrôle de légalité, d’immigration, d’emploi, des services déconcentrés, une antenne de la Ladom et de la BPI, etc.

Ensuite, le président de la COM n’a pas mâché ses mots en affirmant que «nous attendons toujours, deux mois après la catastrophe, l’engagement de l’Etat. Nous avons eu, certes, droit à de la sympathie et à de la compassion ; dit autrement, nous avons eu les mots d’amour, nous attendons encore les preuves d’amour. Pour nous, à Saint-Martin, la solidarité nationale n’est pas un gros mot et doit prévaloir». Daniel Gibbs a précisé qu’il attend «un engagement ambitieux et déterminé de l’Etat en matière d’investissements publics». Il veut que «l’Etat s’engage à accompagner la Collectivité pour la réalisation de projets structurants et porteurs de ressources afin de lui garantir une plus grande autonomie financière, notamment à travers la fiscalité dont elle a la compétence».

Pour lui, c’est «une logique gagnant/gagnant». Il a garanti que la COM «assume [ses] responsabilités et [ses] compétences». «Pour bâtir l’avenir, en partenariat avec l’Etat, nous avons besoin de soutien et de considération, sans lesquels nous ne parviendrons pas à surmonter cette épreuve inédite», considère Daniel Gibbs. «L’art de la politique, c’est justement de rendre possible ce qui est nécessaire », a-t-il confié.

Estelle Gasnet
8 commentaires

Commentaires

C'est quelque peu étonnant "on attend l'engagement de l'Etat"... l'engagement de l'Etat s'est vu à travers les renforts pour dégager les routes, remettre l'eau et l'électricité, ravitailler et soigner, sécuriser : on attend l'engagement de la collectivité !

Absolument, car il ne faut pas rêver...

Techniquement ce que vous citez relève soit des devoirs régaliens de l'état(sécurité/libre circulation etc), soit de services de base proposés par des entreprises dont l'état est actionnaire majoritaire(Electricité).Autrement dit l'état a rempli ses obligations,admirablement bien au regard de l'ampleur de la situation (c'est assez peu commun pour le signaler).Par contre quand on parle de "l'engagement de l'état" on pense plus aux choses que l'état n'est pas obligé de faire sous la contrainte législative.

Cela fait 20 ans que je suis ici je suis contre la politique les 7000 personnes ... qui ont quittees l ile c est peut etre grave mais pourquoi ne pas nettoyer l ile et ne pas pleurer et attendre les aides
Je pense que la france donc l europe paye assez les faineant qui eux attendent une chose le debut du mois comme les politiciens
Il serait temps de reagir

l’état toujours état
Mr Gibbs est aux commandes , c est a lui de prendre les décisions.
souvenons nous de son discours " moins d’état , plus d'autonomie et bla bla et bla..." et maintenant c est le toutou a son maître on veut de l'aide et demande tout le contraire.
deux solutions s'offrent a nous:
on vote pour un nouveau statut et on devient un département comme Mayotte qui a quittée son statut de COM et la l' état joue pleinement son rôle.
soit le président de la COM assume ses responsabilités et trouve de nouvelles idées pour relancer l’économie de ce territoire et des solutions,il y en a pleins les cartons mais ils faut un vrai leader et la c est une autre histoire!!!
l'avenir sera seul juge!!!
PS: alors qu il commence a prendre des bonnes décisions pour les entreprises qui embauchent après le cyclone en accordant 4 années sans impôts de société.

Je ne suis pas contre la proposition, mais comment compenser le manque a gagner fiscal ? Augmenter les recettes fiscales ? Supprimer des services publics ? Car il semble que le manque à gagner causé par la suspension des taxes foncières va être compensé par l'état français (d'après le premier ministre).Je doutes que Matignon sera aussi enthousiaste pour nous offrir 4 années d'IS.

Ma réponse s'adresse à Deknop et à Monsieur Stephen Richardson en particulier.

Monsieur,
Vu que vous parlez et commentez beaucoup l'actualité et demandez à tout le monde de se mettre au travail et de prendre des décisions, je me demande alors : "quand travaillez-vous ? A moins que ce soit votre travail de parler et de commenter ! "

Oh, eh, on se calme, moi aussi je commente beaucoup, mais c'est bien parce qu'il y a personne dans la boutique ^^
Alors qu'est-ce qu'il reste à faire à part passer du temps sur son ordinateur à attendre le client providentiel.

Pas grand chose !