22.11.2018

Travaux sur les routes, circulation : comment concilier les deux ?

En raison de travaux sur une petite portion à Grand Case, la circulation automobile s’est retrouvée fortement impactée tout au long de la journée de mercredi. En fin d’après-midi, même Marigot était engorgée de voitures.

Les travaux sont nécessaires mais les automobilistes râlent, perdent du temps et surtout patience. Quelles seraient les solutions pour fluidifier la circulation ?

Le contexte

Après le passage d’Irma, il a été décidé par les autorités et approuvé par l’ensemble de la population d’enfouir les réseaux. Cela limitera les dommages en cas de cyclone et la pollution visuelle. Mais cela a un coût.

Si le coût financier est en partie réglé puisque des subventions sont accordées pour réaliser entre autres l’enfouissement des câbles électriques, le coût à payer par les usagers est immense en terme de temps puisque les travaux sont effectués sur l’unique route qui relie les différents quartiers.

La réalisation des travaux peut-elle être réorganisée ?

Les travaux sont réalisés de jour lorsque les gens vont travailler, déposer leurs enfants à l’école, etc. Certains suggèrent de programmer les chantiers la nuit. Cela pose deux problèmes : le premier en termes de nuisances sonores. Les riverains n’accepteront pas le bruit des engins mécaniques durant la nuit. Le second en termes financiers. Travailler la nuit implique une rémunération supérieure des ouvriers (au moins + 100 %), donc une élévation du montant des travaux. La Collectivité n’ayant pas les ressources nécessaires pour compenser ce surcoût, resterait à l’Etat et/ou l’Europe de revoir leurs aides à la hausse. Ce qui paraît aussi difficile.

Les travaux pourraient aussi être programmés lorsqu’il y a moins de monde sur les routes, c’est-à-dire le week-end. Mais là aussi encore deux problèmes : les salariés accepteraient-ils de travailler le week-end ? Et réduire à deux jours par semaine la réalisation d’un chantier augmentera de plusieurs semaines sa réalisation.

Au final, les travaux ne peuvent s’effectuer qu’en semaine.

Quelles seraient les solutions alternatives ?

Réduire le nombre de voitures semble l’une des solutions pour fluidifier la circulation. Si celle-ci est ralentie tout au long de la journée, elle est complètement bouchée aux heures de pointe.

La mise en place de transports en commun plus performants et efficaces serait une mesure que la COM pourrait envisager rapidement puisque l’enfouissement des réseaux doit s’étaler sur plusieurs semaines.

Les citoyens pourraient aussi s’organiser via les réseaux sociaux en proposant du covoiturage. Comme on le voit dans certaines villes en métropole, des emplacements spécifiques où le rassemblement aurait lieu, pourraient être définis.

On pourrait aussi voir le développement du VTC, un système de transport proposé par des plates-formes comme Uber, d'autant plus que des applications sont déjà créées pour le territoire. Mais le VTC n’est pas autorisé sur le territoire par la collectivité qui possède la compétence transport.

Dans ce contexte, tant la COM et que les citoyens peuvent agir. A chacun de prendre des initiatives allant dans l’intérêt général du territoire.

Estelle Gasnet
2 commentaires

Commentaires

TRès bon article. On ne mesure pas suffisamment le coût financier de ces embouteillages et la pollution provoquée par les véhicules circulants au ralenti. Le regard négatif aussi que porte les touristes sur ces dysfonctionnements.10% de véhicules en moins améliore considérablement la fluidité. Booster efficacement par des policiers l'entonnoir du carrefour d'agrément avait amélioré à une époque le trafic d'entrée sur Marigot.

Comment concilier les deux ? Facile ! Y a qu'à, faut qu'on fasse les travaux la nuit. Ce serait mieux fait et plus rapidement car moins de chaleur et personne ne serait lésé !