04.09.2018

Baie rouge : près d'une centaine de personnes pour soutenir Raymond

La manifestation organisée par Soualiga United a rassemblé près d'une centaine de personnes pour protester contre la démolition des restaurants de Baie rouge mais aussi, entre autres, défendre l'accès aux plages.

Près d'une centaine de personnes a répondu à l’appel du mouvement Soualiga United qui avait proposé un rassemblement devant l’ancienne école Nina Duverly ce mardi 4 septembre à 8 heures. Les manifestants ont ensuite entamé, en musique, une opération escargot dans les rues de Marigot. Ils se sont dirigés à pied vers l’hôtel de la Collectivité où ils ont été reçus par Daniel Gibbs de retour de sa tournée des écoles, puis à la préfecture.

« Nous sommes là pour faire respecter le droit français. Nous sommes dans un état de droit et non dans une république bananière. Les lois de la République s’appliquent aussi à Saint-Martin» a avancé Louis Mussington, leader du Movement for Justice and Prosperity (MJP) et membre de l’opposition au conseil territorial, qui a apporté son soutien à cette marche de protestation.

« Premièrement, nous pensons que le tribunal de commerce qui a condamné Augustin Arrondell et Raymond Mussington pour démolir leur carbet n’est pas compétent. Donc la décision de les condamner, en ce qui nous concerne, n’est pas fondée. Deuxième chose, c’est que cette démolition s’est faite dans l’illégalité. Le droit français dit que d’abord il faut une décision du magistrat, ensuite l’exécution doit se faire par les autorités publiques et non par une association. C’est un mensonge flagrant de dire qu’on avait l’autorité du procureur pour démolir. Le procureur n’a pas à intervenir à ce niveau-là pour donner un tel ordre. Il faudra aussi que le procureur s’explique sur cette situation parce qu’il est impliqué. Tant que l’affaire est devant les tribunaux, et ça peut arriver jusqu’en cassation et cour européenne, aucune démolition n’est légale. Donc ce qui s’est fait à mon sens est totalement illégal » ajoute Louis Mussington. Enseignant du premier degré pour l’éducation nationale, en congé maladie depuis plusieurs mois, il précise que si cette manifestation a lieu le jour de la rentrée scolaire c’est parce que Raymond Mussington et Augustin Arrondell ont fait appel de l’ordonnance de référé par laquelle ils devaient eux-mêmes procéder à la démolition de leurs établissements. Et le tribunal rendra son jugement pour cet appel demain. Plus que la fermeture de l'établissement Chez Raymond pour laquelle Louis Mussington considère que "s'il n'est pas conforme à la législation il doit en assumer les conséquences" , c'est vraiment la démolition que contestent les manifestants

Au-delà de cette démolition, les manifestants protestaient également contre la fermeture pendant quelques jours de la fin du mois d’août, du parking de la plage de Baie Rouge décidée par l’association des Terres Basses à qui appartiennent le parking et la voie d’accès. Et ce, même si un accès piéton avait été maintenu. « Pourquoi on a installé une barrière à Baie Rouge alors que loi du 3 janvier 1986 dit bien que toutes les plages du territoire français sont publiques ? Quand je suis allé aux Terres Basses j’ai vu la barrière, deux vigiles et un berger allemand, c’est inadmissible ! » s’exclame Louis Mussington qui considère ainsi que les locaux et les visiteurs n’avaient pas accès à la plage. Les manifestants demandent aux pouvoirs publics de condamner « cette attitude infondée, inconsidérée dans la République ». « Nous disons aussi qu’en attendant qu’une cour se prononce justement pour savoir si c’est public ou privé, il faut dédommager les deux individus en question. Leur outil de travail n’existe plus parce que quelques personnes ont décidé de se faire justice elles-mêmes. C’est inacceptable ! » ajoute Louis Mussington. 

« Nous sommes là concernant les plages privées, la reconstruction, les expulsions des gens qui n’ont pas d’autorisation pour leur habitation… On dit non à toutes ces choses parce qu’on a un patrimoine naturel où tout un chacun est libre d’utiliser la plage et l’environnement qui l’entoure, et que dieu nous a donné, et je pense qu’il faut que le gouvernement comprenne ça parce que c’est très important. Là on a fait une marche tranquille, calme, posée. L’objectif n’était pas d’avoir la masse. On aurait pu prendre le temps de rassembler plus de monde mais on a décidé de faire un truc bref et en même temps important pour que tout le monde puisse savoir ce qui se passe sur l’île de Saint-Martin. » indique Cédric André, représentant du conseil de quartier de Sandy Ground, qui participe au mouvement.

Leurs revendications, plus largement, visent à dénoncer les discriminations dont sont selon eux victimes les Saint-Martinois. Dans une pétition distribuée lors de la manifestation et que nous publions dans un autre article, ils énumèrent leurs demandes. 

Fanny Fontan
11 commentaires

Commentaires

Il a raison. L'association n'avait pas le droit de détruire le restaurant !

Désolé pour Raymond mais une décision de justice exécutoire semble avoir été rendue et plutôt que déc vouloir porter le débat dans la rue ..il aurait mieux fait de trouver un accord avec l asl ...

Enseignant du premier degré en congé maladie depuis plusieurs mois... qui manifeste le jour de la rentrée! C'est magnifique...

Il semble bien guéri alors au lieu de se lancer dans un combat aléatoire , ce monsieur ferait mieux de se consacrer à son métier, ne manque t il pas des enseignants à st Martin ?, ou de démissionner pour se consacrer à son combat ......

Ça il en a de l'énergie, pour un malade. Ubuesque, comme souvent...

droit en outre-mer
le droit est simple si Raymond peut justifier qu il est bien présent sur ce terrain depuis 30 ans , il peut demander a régulariser sa situation.
question pertinente : pourquoi avoir attendu 30 ans pour expulser Raymond? on sent une main mise de l’état sur le territoire depuis que paris a sorti le carnet de chèque et aussi la faute a notre président Daniel Gibbes qui depuis qu il est devenu président et qu il a fréquenté Mr Sarkozy, il pense qu il a un destin national et il ne défendra plus ses habitants et son territoire face a l'état.

il doit s'agir d'une faute de frappe.
notre" président a mon avis il faut lire "notre député "et la tout a fait d'accord avec vous .la langue de bois des hommes politiques......

Comment croyez que notre president a fait débloquer des fonds ???
L état français veut des garanties pour l argent qu il donne... argent contre respect des lois ..... bienvenue dans la réalité mes concitoyens saint martinois ....

ils feraient mieux de manifester pour l'avenir des enfants mais peut être qu'un resto est plus important que des écoles reconstruites, d'avoir des profs... une catastrophe cet élu payé par les contribuables... tout ce cirque parce que c'est quelque de sa famille, pour un autre il n'aurait pas agit de la même façon il aurait même trouvé cela normal et que là les lois étaient appliquées... et à combien il est payé par le contribuable pour ne rien faire car on ne l'entend pas lors des reportages sur l'ile ou sur l'état d'avancement des travaux, un brasseur d'air c'est tout ou juste ce rappellé qu'il existe encore

vu qu'il arrive à motiver une centaine d'individus pour défendre un truc illégal, il pourrait en rassembler autant pour faire nettoyer un site, se serait plus constructif et intelligent... en fait il aimerait que toute l'ile appartienne à certaines familles "saint martinoise comme il aime le rappeller" . Par contre il ne crache pas sur la métropole et l'Europe dès qu'il s'agit d'euros...

Et oui monsieur mussington n acrien compris ...il devrait partir en stage chez les magras