07.12.2016

Il accueille les gendarmes avec un révolver

JH a été interpellé par les gendarmes qui intervenaient dans le cadre d’une autre histoire.

Lundi matin tôt, les gendarmes se rendent à Sandy Ground au domicile d’un individu recherché dans le cadre d’une enquête criminelle conduite par la section de recherches détachée. Sur place, ils sont accueillis par un homme portant une arme de poing, en l’occurrence un Glock 22, le type d’arme dont sont équipées les forces de sécurité américaines, précise le vice-procureur Yves Paillard. Cet homme (JH) se rebelle rapidement et tente de s’enfuir avec l’arme qui est approvisionnée de dix cartouches.

Quelques minutes plus tard, il est appréhendé par les gendarmes et placé en garde à vue à l’issue de laquelle il a été présenté mercredi matin devant le tribunal correctionnel de Saint-Martin en comparution immédiate pour détention d’arme de catégorie B.

Cet homme âgé de trente et un ans et originaire d’Anguilla, n’est pas celui que les gendarmes étaient venus initialement chercher dans le cadre de leur affaire relative à des vols à main armée. L’enquête en cours déterminera en outre les raisons de sa présence dans ces lieux.

Lors de sa garde à vue, il a expliqué qu’il avait habité un temps à Pic Paradis mais qu’il avait été menacé. Il avait alors déménagé chez un cousin à Agrément mais le cousin l’a mis dehors car il avait de «mauvaises fréquentations». Il a finalement trouvé une place dans «un dortoir à Sandy Ground».

Il a par ailleurs été révélé que l’arme qu’il possédait avait été volée à un autre ressortissant d’Anguilla. JH a justifié son port par le fait qu’il était «menacé». Son avocate a expliqué qu’il était impliqué dans une affaire criminelle à Anguilla, qu’il avait déjà fait l’objet de menace sur son île natale. C’est pourquoi il était venu s’installer à Saint-Martin en 2013.

Mercredi matin, JH a refusé d’être jugé immédiatement comme la loi le lui permet. Il a sollicité un délai pour préparer sa défense. Le procès a donc été reporté au 10 janvier prochain, il se tiendra à Basse-Terre en Guadeloupe.

Dans cette attente, le tribunal a dû statuer sur la situation juridique du prévenu. Selon les réquisitions du parquet, il a prononcé le placement en détention provisoire et un mandat de dépôt. JH est donc transféré au centre pénitentiaire de Baie-Mahault cet après-midi.

Son avocate avait sollicité son placement sous contrôle judiciaire. Elle avait tenté de faire valoir les risques encourus par son client dans le cadre d’une détention provisoire. «Ce dernier est recherché par des gangs qui se trouvent en prison en Guadeloupe», a-t-elle argué.

(Photo d'illustration)

Estelle Gasnet
2 commentaires

Commentaires

irresponsabilité du rédacteur en chef !!!
nous sommes a l' entrée de la saison touristique et c est grande classe de vouloir faire peur aux touristes qui sont encore a ce jour la seule rentrée de devises sur le territoire en mettant la photo d' une arme!! il faudrait que les journalistes pensent a éviter du faire du sensationnel

Je pense que l'irresponsabilité c'est votre façon de penser.