01.12.2022

Violences faites aux femmes : "ne pas cautionner et ne pas fermer les yeux"

Le 25 novembre dernier était une journée importante pour honorer la lutte mondiale contre les violences faites aux femmes. Lucette Faillot, directrice régionale aux droits des femmes et à l'égalité était de passage à Saint-Martin. A Saint-Martin la situation est «préoccupante», a précisé le préfet des îles du nord lors d’une conférence de presse hier.

Plusieurs associations participent à la lutte des violences faites aux femmes. L’association Trait d’Union en est une. L’association est membre de la fédération France Victimes, elle est spécialisée dans la prise en charge des victimes d’infractions pénales et de catastrophes naturelles. Elle apporte également un accompagnement juridique, psychologique et sociale. Elle a accueilli 780 victimes cette année.

Trait d’Union dispose de deux appartements. Elle offre un hébergement d’urgence aux femmes victimes de violences. 22 femmes avec leurs enfants ont bénéficié cette année d’hébergement d’urgence, a indiqué le préfet.

L'association Le Manteau est aussi un acteur important, elle intervient sur des domaines variés comme l’aide alimentaire, la précarité ou encore l'hébergement pour les femmes victimes de violences. La Croix Rouge acteur important également apporte l’information, la sensibilisation.

Le préfet, Vincent Berton et la directrice régionale aux droits de la femme et de l’égalité, Lucette Faillot veulent prendre l’initiative de développer une communication plus forte sur les différents dispositifs qui existent sur l’île. D’ici 2023, ils souhaitent mettre en place une plaquette avec les organismes présents sur le territoire ainsi que mettre en place un centre de prise en charge des auteurs de violences conjugales (CPCA).

«Nous menons une action interministérielle concernant l’égalité homme et femme», a indiqué Lucette Faillot. «ll y a plusieurs victimes dont des femmes principalement, des hommes et les covictimes, les enfants », a-t-elle ajoutée.

« Pour cela, il faut porter des actions pérennes face à cette situation de fléau afin que nous puissions éradiquer cette grande souffrance physique et psychologique pour les victimes. Le mot d’ordre est de ne pas cautionner et de ne pas fermer les yeux», convient Lucette Faillot.

Prochaine étape importante, le 8 mars 2022, la journée internationale des droits des femmes.

Siya TOURE