16.02.2022

Une élue demande la création en outre-mer de services d'aides aux propriétaires d'animaux

pour lutter contre les abandons et la maltraitance.

Suite aux empoisonnements de nombreux chiens et chats en septembre dernier, des propriétaires ont créé un collectif afin de «défendre la cause animale». Chaque jour, Camille et Elise - deux des personnes les plus actives- postent sur la page Facebook du Collectif des photos de chiens abandonnés pour leur trouver un maître à Saint-Martin ou ailleurs. C’est ainsi qu’elles ont réussi à placer dans des familles (d’accueil ou non) les chiens errants qui avaient été ramassés par les services de la fourrière. Elles ont également ouvert une cagnotte en ligne pour financer les vaccins, identifications et transferts des animaux.

L’abandon et la maltraitance des animaux sont de véritables problèmes sur l’île mais pas uniquement. A la Réunion, 75 000 chiens errants sont recensés. «Cette situation occasionne de nombreux problèmes à la fois sanitaires et sécuritaires. Ces problématiques n'ont rien de récent et pourtant l'inefficacité des politiques publiques employées persiste », commente Karine Lebon, députée de la Réunion, qui mise sur «la pédagogie ». Dans une question écrite adressée début février à la ministre de la transition écologique, l’élue suggère la mise en place de «dispositifs pédagogiques renforcés aussi bien pour les adultes que pour les enfants ». «La simple mise en place d'une campagne d'information à destination des adultes couplée à la favorisation d'interventions associatives au sein des écoles pourraient engendrer de nombreux changements de comportements actuels comme futurs », conçoit-elle.

Elle suggère aussi la création de «numéros verts afin de recueillir les cas d'abandons et de maltraitance et de brigades formées aux cas de maltraitance animale».

Par ailleurs, elle demande au gouvernement la création, au sein des territoires ultramarins, de services d'aides aux propriétaires d'animaux et de police spécialisée dans les situations de maltraitance animale. Elle demande également à ce qu'une réelle politique de sensibilisation et de signalement soit mise en place afin de pallier en amont et à la source les phénomènes d'abandon comme de maltraitance.

Pour l’instant aucune réponse n’a été apportée.

Estelle Gasnet